« Tout d'abord bonjour à tous. Je me nomme Hugh Fitzpatrick et j'ai eu le bonheur de vous croiser cher ami. C'est surprenant que vous me demandiez qui je suis réellement puisque, habituellement, personne ne se pose la question. D'ailleurs j'y répond très rarement mais je fais une exception pour vous qui êtes proche de sa Majesté seulement je ne me répèterais pas parce que je déteste parler de moi.

Tout d'abord je suis né d'une mère et d'un père comme tout le monde. Juste les banalités habituelles, à savoir une venue au monde dans la joie et la bonne humeur faisant le bonheur de deux parents un brin mous sur les bords. Ça pleur dans tous les sens, une tape sur les fesses du beau bébé aux yeux sombres et cheveux châtain, ça repleure à nouveau, ça soupire, ça papote. Pas la peine de vous faire un dessin donc tout ceci étant plus que vu et revu, un accouchement comme tant d'autre durant la même journée dans cette petite clinique récemment rénovée de la banlieue Londonienne.
Je n'ai vraiment rien à pleurer à ce niveau là d'ailleurs parce que j'ai aimé et aime mes parents particulièrement pour ma mère à qui j'ai tout donné. Ma mère a été une femme vraiment bonne avec les gens. Après la mort de mon père, elle s'est malheureusement assombrie sans pour autant perdre son envie d'aider et son courage que je respecte beaucoup chez elle. Comme je le disais mon père est décédé et nous avons du nous occuper tous les deux seuls malgré les aides de quelques amis du quartier. Je me souviens encore de l'annonce de ce décès...Les huit coups de cloche retentirent : il était donc huit heures du matin, et pour moi, huit heures du matin signifie faire le ménage, nourrir les animaux, s'occuper des plantations et d'autres sortes de tâches qui lui prenait toujours une demi-journée. Ce jour la table n'était pas seule, elle avait une amie... Sur la table de la cuisine dormait paisiblement une lettre d'un blanc cassé. Quelques heures plus tard un cri retentit, une femme éperdue, une femme affolée. A ce moment la, je taillais les rosiers du jardin. J'ai couru vers la cuisine, me cachant derrière la porte d'un œil curieux et observant la scène. Ma mère était écroulée sur le parquet avec la lettre à la main et le visage contrarié. Elle avait réveillé la lettre...

A partir de ce jour l'avenir, le destin changea radicalement. Arrivé à ma majorité, j'ai rejeté la tradition de mes ancêtres. Pourquoi se livrer à quelque chose d'aussi inélégant que la guerre ? Pourquoi détruire alors que l'on peut créer ? Une confrontation avec mon père, voilà à quoi m'avait mené mes pensées artistiques.. C'est de là que tout a réellement débuté pour moi. Pourquoi je ne pourrais pas le faire ? Même si je ne pouvais pas l'envie me dévorait de l'intérieur pendant que je restais enfermé chez ma chère mère. Mais c'était un choix de ma part... je ne voulais pas laisser ma mère seule et me suis résolu à l'aider dans les travaux dans la maison. Je suis sûr qu'elle avait vu que j'avais changé du jour au lendemain et que mon sourire n'était que façade mais elle ne dit rien alors je compris qu'elle avait réellement besoin de moi.

Finalement cette dernière me quitta elle aussi et j'ai décidé de poursuivre dans la voie que je souhaitais suivre depuis enfant. Mais plus en tant que comédien. Non... je ne pouvais plus monter sur une scène après la honte que j'ai eu la dernière fois que j'y ai posé mon pied. Vous ne savez pas de quoi je parle ? Très bien, je vais vous expliquer en quelques mots... Les années que j'ai passé dans la troupe étaient vraiment les meilleures de ma vie. Même si mon père refusait cette sortie avec des comédiens ou "sans avenir" comme le disait il... pourtant je suis parti et j'ai réalisé une partie de mon rêve dans cette excursion. C'est la-bas que j'ai rencontré Stephan Buckett, un homme qui deviendra quelqu'un d'important pour moi. Un meilleur ami en or. Lorsque j'avais eu enfin le courage de monter plusieurs fois sur scène... j'ai eu le malheur de connaître la tomate à la figure. Même si j'essayais de la rattraper, ce petit garnement qui m'en avait envoyée une, il était trop rapide pour moi et la honte que j'avais reçu m'avait bouleversé. Pourtant j'aimais l'art et l'avait toujours aimé. Particulièrement le théâtre, le métier d'acteur. Même apprendre par cœur le texte était un jeu pour moi. Plus on apprend par cœur, plus on mémorise facilement. Oui, c'est important d'apprendre par cœur, à condition d'apprendre avec méthode et intelligence... pas combien de montons on a dans un pré mais comment, pourquoi, où...? Maintenant nous apprennent que la mémoire se travaille, s'entretient, et que l'apprentissage par cœur contribue à son développement. La mémoire est en outre un mécanisme aux multiples facettes. Nous avons plusieurs mémoires : une mémoire à court terme, une mémoire à long terme, une mémoire visuelle, une mémoire auditive, lexicale... Chacune de ces mémoires a sa mission et son utilité et chacun choisit laquelle est la plus adaptée à chacun. Mais est ce pareil pour le théâtre ? Et bien il faut croire que non. Le plus important dans l’apprentissage d’un texte et bien… ce n’est pas le texte mais bien la compréhension de ce qui se passe dans la tête de votre personnage. Car il n’y pas que vos répliques en jeu, il y a aussi celles des autres. Vous n’arrêtez pas de jouer quand vous n’avez rien à dire. Vous devez habiter votre personnage tout le long du spectacle – quand bien même vous auriez peu à dire. Car un comédien ne fait pas que parler, il écoute aussi et son personnage doit réagir à ce que les autres disent, les répliques des autres permettent aussi de comprendre pourquoi le personnage dit quelque chose et même s’il ne dit rien, il continue de penser. Le texte, c’est la partie émergée de l’iceberg. Et pour qu’il flotte bien, il faut plonger profondément pour bien l’appréhender et ainsi mieux l’apprendre. Apprendre un texte de théâtre ce n’est pas du bachotage : c’est un travail personnel de fond. Et tout ça...je l'avais bien compris dès le début. Après le texte il y a le jeu bien évidement... Au théâtre, il faut s'exprimer. Parce que S’EXPRIMER c’est : échanger avec son entourage, communiquer en direct ou à distance, acquérir ou retrouver de l ’autonomie sur des actions quotidiennes, agir de manière volontaire et reproductible...qu'il faut prendre son courage à deux mains et foncer. D'ailleurs c'est plus facile lorsqu'on a quelqu'un pour vous aider. Avec cet art, les timides gagneront en assurance dans cette activité – mais à condition d’y aller de bon cœur ! Ceux qui bouillonnent d’énergie s’y épanouiront, dans un cadre qui leur évitera les débordements. Tous développeront leurs capacités d’écoute et d’expression. La traditionnelle préparation du spectacle apprend à travailler ensemble à un but commun, souvent dans des domaines variés, comme le décor ou l’ambiance sonore.Et puis oui, connaître le texte est crucial et le comprendre encore plus Le fait de lire une pièce de théâtre permet de pouvoir la relire à tout moment. De plus, avec le théâtre lu, on peut sauter des pages ou revenir en arrière lorsqu'un élément n'est pas compris. C'est lui qui permet de bien interpréter un personnage. Mais c'est toujours plus facile à dire qu'à faire !

Mais passons mon admiration pour le théâtre, je crois que vous l'avez bien compris après ce roman... Finalement j'ai changé de voie. Je voulais aider ceux qui voulaient devenir célèbre et important. Ceux qui pourront faire ce que je n'ai put faire... J'ai quitte la maison de mes parents en emportant deux ou trois bricoles et, en revendant les meubles, j'ai put acheter un logis assez imposant à Bath, une ville agréable et calme. Idéal pour l'inspiration et l'imagination. Arrivé devant ma nouvelle maison. J'ai poussé la porte d'entrée... un lieu dénué de lumière et décoré à la toile d'araignée. Avant de commencer mon nouveau train de vie je devait tout nettoyer.. Je ne voulais plus voir ces portraits familiaux qui me narguaient du regard parce que je n'avais pas suivit la route habituelle. Ainsi, j'entrepris de rénover une bâtisse. J'y ai créé une gigantesque bibliothèque remplie de toutes sortes d’œuvres personnelle et d'autrui. Je me suis servi d'un étage entier pour en faire une salle d'exposition et d'une ancienne collection de tableaux. Le reste fut dédié à ses quartiers mais nous laisserons votre imagination se charger de les décrire... Maintenant c'était ma maison, mon local, mon palais, mon antre... là où ma future vie allait commencer.

D’ailleurs c'est aller vite grâce à mon talent *toussote* Non sérieusement il y avait des auteurs, des artistes... qui valaient le coup de vivre de belles aventures pour récompenser leurs talents. En parlant de talent, je ne peux pas ne pas parler de celle qui a attraper mon cœur. Mary... Un oiseau magnifique. Oui un cygne, surnom lui allant comme un gant. C'est une danseuse que j'ai aimé tout le long de son apprentissage en ma compagnie. En effet, j'étais en quelque sorte son mentor et je l'aidais à grimper les échelons. Maintenant je suis devenu plus égoïste... je regrette presque de l'avoir fait depuis qu'elle est devenue inaccessible et entouré de donjuans. Je n'ai plus ma chance pour faire partie de son cœur. De nombreux hommes, amis ou même famille me disent avec humour qu'au moins maintenant je peux voler de femmes en femmes. Réconfort ? Peu pour moi cette formule En plus j'ai eu une tellement grosse déception en amour que je préfère laisser tomber quitte à embrasser la luxure. Quelle déception ? Mais vous voulez tout savoir et me plonger dans un ravin ou quoi... Bon c'était mon amante et elle se nommait Dorothy Blackburn. Une amante que j'appréciai vraiment... mais finalement elle m'a trahi, déçu et je l'ai quitté sans grande grâce : énervé sans prendre en compte les pleurs de cette demoiselle. Après tout je n'allais pas me faire avoir une seconde fois... Heureusement qu'un ami précieux était là, avec moi. Je pense que si je devais tout lâcher pour lui, je le ferais sans hésiter un seul instant. C'est rare que je m'attache autant à quelqu'un... pourtant cet homme est une personne qui m'aide et que je prends plaisir à aider à mon tour. J'aime ses idées, ses gestes et actions même si certaines seraient peut être trop dangereuses... Il sait ce qu'il veut et c'est le principal. De plus il était dans une troupe, la même que moi à vrai dire. Finalement quand je suis parti, que j'ai quitté le monde du spectacle, il a continué sa vie tranquillement et moi la mienne avec ma mère. Nous nous sommes retrouvé il y a peu de temps et maintenant j'espère ne plus jamais le quitter. Sans lui, je serais enfermé dans ma chambre comme un enfant, je peux l'avouer clairement.

Maintenant je vis plus que convenablement mais je ne prend pas non plus la grosse tête et mes chevilles n'enflent pas. Mes parents seraient heureux de voir que finalement ma vie n'a pas servit à rien et que je peux vivre comme bourgeois dans les rues de l'Angleterre. Je séduis, j'offre des biens, j'encourage les nouveaux talents, j'organise et anime les fêtes des nobles... pour me faire une bonne réputation. Quoi qu'il en soit voici ma petite vie, mon train train et ma passion. Je ne vais pas m’étaler plus. Vous en savez déjà TROP....»

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