« Vous souhaitez encore en savoir plus sur moi ? Vous voulez connaitre toute mon histoire ? Et ce, depuis ma naissance ?
Alors soit, je vais vous conter ma vie telle que je l’ai vécu étant enfant, la vie que je vie actuellement et j’espère la vie que je vivrai plus tard, si Dieu le veut.
Toutefois, je vous demande toute votre attention et je vous prie de ne pas sombrer dans un sommeil précoce, car autant vous prévenir dès à présent, ma vie n’a rien d’exceptionnelle.

J’ai vu le jour sur cette Terre il y a maintenant vingt-et-un printemps de cela. Je suis né dans le comté de Cornwall, un beau matin ensoleillé.
Mon enfance a été plutôt joyeuse et je n’en garde pas de réels mauvais souvenirs. Grâce à Dieu, notre famille n’a jamais eu à souffrir d’un manque d’argent important et nous avons toujours pu vivre à notre aise. D’ailleurs, en parlant de ma famille, cette dernière est composée de quatre individus, moi-même, mon frère ainé Arthur, ma mère et mon père. Oui, nous sommes quatre Parr. Une famille petite, mais soudée.
Ma jeunesse a été rythmée entre leçons de lecture, de bienséance et d’écoute.
Ayant toujours été très proche de mon honorable mère, j’ai très vite appris à devenir une future bonne épouse. En effet, mon destin était tracé depuis le jour de ma naissance, car, étant née seule fille de cette famille, je faisais la joie de mes parents ; je veux dire par cela que je sauvais ainsi l’honneur et la richesse de ma famille en étant promise à un lord.
Toutefois, j’étais encore trop jeune pour comprendre quoique se soit et je n’avais alors pas assez de recul et de répartie afin de m’opposer à cette alliance, qui ne me causait pas plus de soucis que cela. Pour moi, c’était un honneur et un réel devoir en tant que fille, d’être l’épouse d’un homme d’un tel prestige.
Mais voilà, petite fille deviendra grande et lorsque l’anniversaire de mes six ans sonna, j’ai commencé à voir les choses différemment. J’avais l’âge de me marier et je n’étais pas prête du tout ! Je n’avais aucune envie de perdre ma liberté et d’épouser un homme que je n’avais jamais vu. Non, pour moi, c’était inconcevable !
Malgré la fatalité et la dure obligation à laquelle je devais obéir, ma vie bascula le jour ou j’ai rencontré un charmant soldat. C’était une fin d’après-midi, dans une ruelle de Londres que cet homme m’est apparu comme dans un rêve, une véritable illumination tombée du ciel. Il avait fait chavirer mon cœur et j’en étais tombée éperdument amoureuse.

Aujourd’hui, je fête mes vingt-et-un printemps et mon destin de futur Lady revient au galop. Cela fait plusieurs années que je trouve mile et un prétexte afin de ne pas épouser ce Marquis inconnu à mes yeux ; mais désormais, je n’ai plus le choix. Même si mère est assez compréhensible et protectrice envers moi et même si elle estime que je ne suis pas encore prête, ce n’est pas elle qui aura le dernier mot. Non, mon père, lui, est sans appel et catégorique, il faut que je me marie dans l’année ! La vie est si injuste. Que Dieu me vienne en aide car j’aime profondément un autre homme ; que dois-je faire ?
Je suis perdue, je vois en secret mon bien aimé mais mon mariage avec ce Marquis est imminent. Je dois prendre une décision, mais quoique je choisisse, cela entrainera irrévocablement de la souffrance, or, je ne veux blesser personne.
J’ai pensé au pire, mettre fin à ma misérable vie de fille indigne, mais cela serrait opter pur la faciliter ! Pourtant, je ne pourrai vivre ma vie loin de l’homme que j’aime, cela est insoutenable pour moi… Alors que faire ?

Je rêve d’un avenir meilleur, où je serrai libre de faire ce que bon me semble, d’aimer qui je veux et de voler de mes propres ailes. Mais voilà, mon futur semble être vraiment tracé ; mon père a déjà envoyé les invitations pour le mariage, les préparatifs viennent juste de commencer, et la rencontre avec mon futur mari est déjà programmée. J’ai l’impression d’aller droit dans le mur. Toutefois, je refuse de me laisser aller et de capituler aussi aisément ; dernièrement, j’avais pour idée de fuguer et de partir loin avec mon cher et tendre ; mais où cela nous mènera t-il ? Je l’ignore, mais je prie Dieu chaque jour pour que mon futur soit tel que je le désir…
De toute façon, je suis plus que déterminée ; pour moi, ce mariage serait comme m’enfermer dans une véritable prison, et ce, même si elle est en or. Non, qu'importe si je suis déshonorée - déshéritée ou autre. Rien n'a plus d'importance que celui qui fait battre mon cœur. Rien ne compte plus que lui. A la vie comme la mort. Pour l'éternité… Quand à mon futur époux, je ne suis guère impatiente de le rencontrer, car, je doute fortement que ce dernier me fasse changer d’avis : c’est…impossible. »

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