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 Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle. || Louise & Olivier

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MessageSujet: Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle. || Louise & Olivier   Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle. || Louise & Olivier Icon_minitimeMar 8 Nov - 20:07


Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle. || Louise & Olivier Tumblr_ltszj7BzhH1qzegddo1_500


Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle.


Le soleil était au rendez-vous. C’était bien la première fois depuis qu’il était arrivé à Londres que le Comte de Breuil voyait au ciel aussi bleu. Cela lui rappelait la France. Sa terre natale… Il faisait le même temps le jour de son mariage… Olivier secoua la tête, ce n’était vraiment pas le moment d’y songer. Il jeta un dernier coup d’œil par la fenêtre, avant de reporter son attention sur le vin de vin qu’on venait de lui servir. Que diable faisait-il ici ? Dans le Palais de Whitehall, lui, le petit chevalier ? Il n’en avait pas la moindre idée, mais il s’étonnait toujours de ce que le destin lui réservait. Il était avec d’autres chevaliers, à boire, à jouer, à les écouter parler de femmes trop fort, trop faux, dans une petite pièce aux grandes fenêtres. Il perdait, à son habitude. Les autres riaient. Malheureux au jeu, chanceux en amour. L’éternelle maxime était répétée sans fin, et le visage du français s’assombrissait toujours un peu plus quand il l’étendait. Pauvres fous ! Il lança les dés. Double un. Fichtre, il était définitivement maudit ! Les rires reprirent de plus bel, les histoires de filles aussi, alors qu’il regardait ses sous disparaitre dans la poche d’un anglais rouquin relativement ivre, et dont la conversation s’était jusqu’alors bornée à la description de sa maîtresse, une jolie comtesse rousse, qu’il connaissait depuis toujours, d’après ses dires (et qu’Olivier avait déjà croisé une fois, sans lui trouver plus de charmes que cela) ; venait s’ajouter à ce sujet sa nouvelle fortune. Refusant d’en entendre plus sur les comtesses aux cheveux rougeoyants tant ces discours lui rappelaient la sienne, et n’ayant plus un écu à jouer sur lui, Olivier s’excusa et quitta la pièce.

Il était ivre mort. Il se sentait bien. Cela ne se voyait pas, mais il le savait lui. Ses pensées étaient sombres, et cette froide colère, cette colère destructrice, montait lentement en lui, embrumait son esprit normalement calme. Il croisa son reflet dans un glace, et se détailla un instant avant de poursuivre. Il était pâle, trop pâle. Son visage beau et régulier était tiré par la fatigue, et sous ses yeux, des marques grisâtres se dessinaient, peintes par ses insomnies, par l’alcool, par la haine et le désespoir. Mais il était toujours aussi brun, toujours aussi grand, toujours aussi lointain et distant dans sa façon d’être, sa façon de se tenir. En réalité, il n’avait pas changé. Il était comme huit ans plus tôt. A vingt ans… Quand il n’avait aucun principe, quand le regard de son père se faisait sombre en le fixant. Il détourna le regard. Il n’aimait pas se souvenir qu’il avait déçu un jour son père, qu’il lui avait désobéi. Il n’aimait pas se souvenir de ses propres erreurs. Il voulait oublier, tout oublier… Il fallait qu’il sorte. Il ne fallait pas qu’il reste dans ce palais ; il avait besoin d’air. Ses fantômes réapparaissaient alors qu’il gardait les yeux ouverts. Cette ombre qui venait de filer à l’angle du couloir par exemple. Cette ombre fine et gracile, cette silhouette de femme qui hantait ses rêves…
Il cligna des yeux.

Cette ombre !

Son âme s’embrasait, son esprit se brouillait, son corps tremblait, son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, il battait si fort qu’il l’assourdissait, qu’il lui faisait mal. Mais ce n’était plus rien pour lui. Tout ce qui comptait, c’était cette ombre qu’il avait entraperçue. Il se serait damné pour une certitude, damné pour la revoir. Ce qu’il avait pu aimer celle qu’elle lui rappelait !
Olivier Arthur de Breuil s’élança silencieusement à la poursuite de cette hallucination, bien trop réelle, bien trop troublante pour n’être que le fruit de son imagination et de l’alcool qu’il avait ingurgité ! Et elle était bien là, plus loin dans le couloir, de dos… Elle marchait rapidement, mais pas encore assez pour le devancer.

Cette ombre… Cette femme !

Tout était brisé pourtant, tout saignait encore en lui. Il n’avait pas guéri de la blessure qu’elle lui avait faite en novembre. Il se sentait disparaitre peu à peu, mourir dans les rires des autres, dans leurs histoires de femmes, en les écoutant parler de comtesses rousses. Il sentait encore la morsure de l’eau glacée du ruisseau quand il avait glissé dedans, décidé à en finir. Cette morsure qui avait eu raison de son suicide, raison de ce qu’il lui restait d’âme. Cette dernière avait quitté son corps, et il n’était plus qu’une masse de plomb qui se mouvant lentement et douloureusement, sans but, sans espérance. Un homme pouvait-il souffrir comme il avait souffert et comme il souffrait encore ? Son cœur était en miette, son esprit épuisé, son être lui-même n’était plus qu’une plaie immense…
L’ombre, la femme encapuchonnée avait avancé sans le voir, sans l’entendre, et lui l’avait suivie. Lentement, ils étaient arrivés aux écuries, étrangement calme, inhabituellement vides. Le français avait aimé ses pieds qui avaient un jour marché vers lui, et s’il n’avait toujours pas vu le visage de cette femme, il ne doutait plus de son identité. Mais à présent, il souhaitait avoir tort. Elle appela quelqu’un, il fit un pas vers elle et saisit son bras. Un sourire carnassier se dessina sur le visage pâle du chevalier quand il vit enfin son visage.

Cette ombre… Cette femme… Sa femme !

Quelque chose d’amer montait peu à peu dans sa bouche, tandis que sa respiration se faisait plus saccadée. Il était pourtant réputé pour son calme à toute épreuve, mais à présent, son haine et sa rage étaient plus fortes que son caractère doux. Il serra se bras le plus fort qu’il pouvait, en palissant plus que cela aurait dû être possible. Ses yeux d’un bleu azur étaient aussi sombres et agités que la mer lors de la tempête. Quelque chose de terrible triomphait de sa raison, et offrait à son interlocutrice la vision d’un homme dévasté et dangereux. « Vous ne me reconnaissez pas ? » Les grands yeux de la rousse s’ouvrirent grands de stupéfaction, les mêmes yeux qu’il avait jadis tant aimés, et qu’après avoir baisé mille fois, il souhaitait crevé dans sa haine et sa colère. Il l’attira à elle, et affirma un peu plus son étreinte sur son bras, cherchant à lui faire mal. Elle l’avait reconnue.

« Et bien Madame, est-ce une façon de saluer son mari ? »

HRP : J’espère que ça te va, tu me dis sinon. Et pardon pour l'image et la musique, c'est un délire bien à moi. Razz
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MessageSujet: Re: Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle. || Louise & Olivier   Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle. || Louise & Olivier Icon_minitimeMar 8 Nov - 21:53

Lorsque Louise regarda par la fenêtre, il faisait étonnamment clair. Elle haussa un sourcil, profondément surprise. Elle qui avait toujours vu l’Angleterre comme un pays grisâtre et pluvieux, voilà qu’elle se trompait. Le soleil brillait haut le ciel, c’était un soleil d’hiver, lointain, dont les rayons de soleil ne faisait qu’illuminer un peu plus l’air. Lorsqu’elle tourna la poignée de la fenêtre et qu’elle l’ouvrit, elle remarqua que l’air était vif et frais. Louise sourit finalement avant de se refermer la fenêtre et de se tourner vers une jeune servante qui entrait, l’air visiblement très mal à l’aise. « Eh bien quoi? Que voulez-vous donc empotée? Ne restez pas immobile! » Elle s’inclina rapidement, semblant plus mal encore. Louise poussa un soupir contrarié, en attendant que la domestique se décide à faire quelque chose, ou du moins à parler. « Je… Votre robe Madame… » Sa robe. Ah, c’était vrai. Elle avait oublié qu’elle avait sonné pour qu’on l’aide à se vêtir correctement. Elle allait à Whitehall aujourd’hui. La Princesse Mary n’avait pas besoin d’elle, ne l’ayant pas fait réclamée. Avec un sourire elle désigna du menton une magnifique robe ivoire, sur laquelle une multitude de perle nacrée étaient cousues, et finalement la servante l’aida à s’habiller. Où était donc sa femme de chambre? C’était un mystère qu’elle comptait bien résoudre. Elle avait horreur ne pas être prévenue. Lorsque la maladroite fut partie, une bonne demi-heure plus tard, Louise eut tout le loisir de s’observer dans le miroir de sa coiffeuse. Ce qu’elle voyait était loin de lui déplaire, au contraire. Avec sa chevelure de feu et sa peau d’ivoire, elle attirait les regards où qu’elle allât. Se retournant de profil, elle continua à fixer son reflet, et soudain, remarqua un léger détail qui, auparavant, lui avait échappé. Saisissant un pot de fard, elle s’en mit sur l’épaule de manière à masquer la fleur de lys tout juste apparente. Si quelqu’un voyait cela, elle était perdue.

Descendant les marches légèrement, elle avisa son maître d’hôtel, qui attendait à la porte. Comment s’appelait-il déjà? Elle ne s’en rappelait plus, c’était l’un de ces noms écossais comme seuls savaient le prononcer les anglais, ou les écossais. Mais elle n’était ni l’un, ni l’autre. Elle était française, et si elle parlait anglais, c’était uniquement grâce à ce cher Olivier. Elle émit un léger rire en montant dans sa voiture, tiré par une paire d’alezans. Chevaux magnifiques qui allait parfaitement avec sa nouvelle vie. Elle avait fui en Angleterre, ne pouvant plus rester en France, elle avait cru qu’elle connaîtrait de nouveau la pauvreté des nouveaux jours, mais non. Elle avait emporté ses plus beaux atours et l’argent qui restait. C’était peu, elle en avait eu parfaitement conscience, mais elle s’en était moqué. Après avec séduit quelques vieillards riches et séniles, elle avait retrouvé un peu de richesse. Et tout allait pour le mieux, surtout depuis qu’elle avait été engagé par la bâtarde Mary Abbot, comme Dame de Compagnie. Louise y gagnait en plus un rang, en plus de son statut de comtesse. De nouveau elle pensa à Olivier. Gentil et stupide Olivier. Aveugle. Elle sentit l’amusement et la haine bouillir dans ses veines. Il s’était vengé d’un côté. Mais elle aussi. Parce qu’elle lui avait fait encore plus mal qu’il ne lui avait fait mal à elle. Tom. Elle ferma les yeux tandis que le carrosse s’immobilisait. Il avait tué Tom. Mais elle avait fait plus, oh bien plus. Elle l’avait ridiculisée, lui avait brisé le cœur et sa fierté, son honneur. Tant de choses qui détruisait si facilement un homme. Louise n’avait jamais aimé, elle n’aimerait jamais. C’était ainsi. Aussi lui avait-il simplement pris un souvenir, un objet. Tom était son amant, son frère, son mentor. Elle pouvait se passer de lui. En descendant lentement et en gravissant les marches du palais, elle se dit que de toute façon, tout cela n’avait plus aucune importance. A quoi bon remuer les souvenirs du passé? Il était mort. Il s’était noyé. Elle était contente. Louise avait failli se noyer ce jour-là, et vraiment. Si Olivier ne l’avait pas sauver. Quoi que, Tom aurait sûrement sauté à l’eau. Mais elle avait senti l’eau dans ses poumons, elle s’était senti suffoquer. La noyade était vraiment une mort horrible.

La tête haute, elle entra dans le palais, les hommes à son passage, se secouèrent, l’observèrent et s’empressèrent de la saluer. Presque royalement, elle leur jeta un regard vif et profond, et leur adressa à tous un léger sourire. Un sourire parfaitement calculé, comme tous ses gestes. Mêmes les plus naturels. Qui un jour quelqu’un eut cru que la bâtarde d’une prostituée et d’un duc foulerait un jour le sol du palais royal d’Angleterre? L’esprit de Louise fut traversée brièvement d’une idée stupide, si un jour elle avait des enfants, elle aurait aimé leur raconter cela, voir leurs têtes. Mais avec un sourire glacial et une lueur gelée dans les yeux, elle se dit que non seulement jamais elle n’aurait d’enfants mais qu’en plus elle ne voulait pas s’effacer pour des choses aussi stupides, naïves et pleurnichardes. Quand à perdre sa silhouette parfaite, c’était simplement hors de questions. S’engageant dans un couloir sombre elle se dirigea vers une pièce d’où sortait les rires des ivrognes. L’une des nombreuses salles de jeu. Instinctivement, Louise rabattit sur sa tête la capuche d’une cape fauve qu’elle avait enfilé avant de sortir. Rapidement et dans un silence total, Louise tourna à l’angle du couloir, évitant la salle. Elle savait où elle allait, où elle avait rendez-vous. Un jeune noble, passablement débauché mais très riche trouvait que son vieux père avait fait son temps, et il convoitait aussi la maîtresse de celle-ci, une trop belle plante stupide comme il y en avait beaucoup ici. Avant même d’arriver dans les écuries, elle sentit l’odeur de paille, et celle des chevaux. Soudain, elle sentit un main lui attraper le bras et la retourner. Prête à se défendre, elle glissa dans sa main la lame d’un poignard long et effilée. Elle regarda un instant cet homme grand, aux yeux cernés, il semblait à bout, épuisé. Une épave. Ce n’était pas son rendez-vous en tout cas. Puis il parla. Cette voix sembla revenir d’outre tombe et ses yeux s’écarquillèrent. Elle ne masqua sa surprise qu’un bref instant, avant de reprendre un air totalement neutre, impassible, un léger sourire moqueur au coin des lèvres. Elle le détestait. Dieux comme elle le détestait! D’un doigt, elle rangea sa lame, à l’abri dans sa manche. Fort heureusement elle était suffisamment bonne comédienne pour ne rien laisser transparaître. Louise faillit tout simplement lui rire au nez lorsqu’il lui serra plus fort le bras et qu’il lui parla. Il était furieux lui aussi, furieux, blessé, et tout ce qu’elle avait souhaité qu’il soit. Sauf en vie bien sûr. Elle le voulait mort. D’ailleurs, pourquoi ne le tuait-elle pas simplement? Elle avait un poignard, plusieurs même, dissimulé un peu partout sur son corps. Il avait bien tué Tom. « Diable Olivier! N’êtes-vous point mort?… Quoi que, vous avez bien l’air d’un fantôme après tout. » Elle haussa les épaules, ne cherchant pas à s’écarter, grinçant silencieusement des dents. Il était en vie. Il était en vie. Elle ne parvenait toujours pas à se faire à cette idée. Déplaisante, désagréable. Elle comptait se refaire une vie ici. Sa présence gâchait tout. Mais il n'avait aucun pouvoir sur elle. Comme d'habitude, c'était elle qui contrôlait tout. Et Louise le savait parfaitement.
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MessageSujet: Re: Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle. || Louise & Olivier   Pas besoin de mort pour être fort ; d'être cruelle pour être belle. || Louise & Olivier Icon_minitimeSam 19 Nov - 20:46


Mort ? Non, il n’était pas mort. Hélas ! Il était bien vivant… Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. Il aurait été si simple de la briser. De la serrer jusqu’à ce qu’elle s’étouffe. Diable non, il n’était pas mort ! Mais elle pourrait l’être, elle ! Pourquoi ne se sentait-il plus le cœur de serrer encore ? Quelle différence qu’il laissa ce cadavre-là aussi derrière lui. Il avait déjà tué quelqu’un… Mais il n’y arrivait pas. Comment aurait-il pu ? Il fronça les sourcils, sans que son sourire ni son air sombre ne le quitte. Faire du mal à cette femme était à la fois l’idée la plus repoussante, et la plus tentante qu’il n’ait jamais eue. Il inspira doucement, et son parfum l’enivra complètement ; il desserra son étreinte, et quelque chose de doux vint un instant se peindre sur ses traits. Cette femme, sa femme. Il détailla ses beaux yeux bleus, cette chevelure rousse, et il dut se faire violence pour ne pas plonger son visage dedans, embrasser ce cou blanc, laisser ses mains glisser sur sa peau, sous sa robe… Peut-être était-elle toujours aussi douce ? La couvrir de baisers, des pieds jusqu’à la tête, du bout des doigts jusqu’à ses épaules, de…

Son épaule. La marque. Olivier réprima un gémissement de douleur tandis qu’il reprenait pied dans la réalité. La garce ! Il allait se faire avoir comme un bleu, et il n’attendait que cela en plus ! C’est comme s’il en redemandait ! Non non ! Il n’était pas encore aussi fou ! Il la lâcha et la repoussa, n’agrippant que son bras gauche. « Je suis toujours vivant, oui. Cela n’a pas l’air de vous faire plaisir ? Remarquez Madame, je ne vous cache pas que je préfèrerais que vous soyez morte… » Cela pouvait s’arranger. Le regard bleu du français s’attarda sur l’épaule flétrie de son épouse, sa figure se tordit en une grimace de dégout et il posa un doigt dessus. Il crut voir un instant la colère enflammer les yeux bleus de Louise, et cela lui procura une immense joie. L’instant d’après, pourtant, elle était à nouveau impassible. Elle était bonne comédienne… Évidemment, elle l’avait bien trompé et abusé pendant plusieurs années… Certes, son amour l’avait aveuglé, mais un certain mérite devait quand même lui revenir. Elle était belle, et elle mentait bien. Elle était dangereuse. Son père l’avait tout de suite su… Si seulement il l’avait écouté ! S’il avait épousé cette gentille jeune fille un peu niaise que son père lui avait conseillé. Tout aurait été si simple, rien de cette histoire sinistre n’aurait eu lieu. Louise n’aurait pas pu causer sa perte ! « Cela m’étonne de vous trouver à Londres d’ailleurs. Je ne m’y attendais pas. Je suppose que vous tirez bien parti des quelques cours d’anglais que je vous ai donné… Simple curiosité, avez-vous dit à ces chers anglais que vous étiez mariée ? Et flétrie par la justice française ? Que je ne fasse pas une gaffe en rencontrant vos nouveaux amis... D’ailleurs, avez-vous gardez mon nom ? Ou celui de Delmas ? Pardonnez mes questions, mais je suppose qu’un mari qui n’a pas vu sa femme depuis un moment doit au moins faire semblant de s’intéresser un peu à elle… » Qu’est-ce qu’il lui arrivait tout d’un coup ? Olivier avait parlé d’une voix monotone et lente, d’une voix dénuée de toute marque d’intérêt, d’une voix calme, mais il avait beaucoup trop parlé ! Cela ne lui ressemblait pas ! Elle le troublait… Et elle s’en était peut-être rendue compte… Il n’avait jamais été bavard. Quoique ses questions étaient des invitations pour qu’elle parle elle. Qu’elle parle sans s’arrêter, comme elle le faisait enfant, dans ces cabanes qu’il construisait pour elle, qu’elle parle et que se voix le transporte, qu’elle le fasse rêver avec ses histoires !


Il secoua la tête, et la regarda comme un homme qui se souvient de quelque chose. « Tout de même mon Ange, vous pourriez être plus gentille avec votre époux. A ce sujet, pour me prouver votre sympathie, je vais vous demander votre arme. Je suppose que les femmes de votre genre sont toujours armées, c’est vrai : ce n’est pas comme si vous étiez un ange qui n’a rien à cacher… Je ne dois pas être le seul à avoir quelque chose contre vous –il effleura encore la marque du bourreau en continuant- je ne suis même certainement pas le seul… » Il eut un sourire des plus hypocrites, et la détailla en se souvenant de ses femmes dans les mauvais quartiers de Londres qui cachaient de longs couteaux dans leur corset. « A moins que vous n’insistiez pour que je vous fouille moi-même. » Ses traits s’assombrirent tandis qu’il parlait, et le sourire mauvais revint sur son visage, alors que sa main libre se posait sur la garde de son épée. Cela pourrait être amusant… La fouiller… Son sourire se transforma en un rictus presque carnassier. Oh oui !


Un pas se fit entendre. Un pas lourd, le pas d’un homme. « Un rendez-vous à vous peut-être ? » Quelque chose qui ressemblait à de l’amusement fit briller son regard azur, et il l’attira contre elle. Il ne laisserait personne écourter ces retrouvailles. Il écrasa ses lèvres sur celles de son épouse, et la serra bien fort dans ses bras pour qu’elle ne puisse pas le repousser. Quand il décolla son visage du sien, il dut retenir un rire à la vue de la mine qui tirait Louise. Il avait entendu l’homme entrer dans les écuries, mais il ne l’avait pas entendu sortir, et comme il tournait le dos à l’entrée, il ne pouvait pas le voir. Il se pencha donc pour chuchoter à l’oreille de la rousse. « Dîtes-moi ma chère, notre ami est-il toujours là ? Le voyez-vous ? »
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