Ici cher membre, vous allez devoir nous raconter votre histoire, nous désirons tout savoir de vous, de votre naissance jusqu'à aujourd'hui. Prenez garde aux évènements historiques que vous évoquerez, si vous avez des doutes consulté les annexes ou Wikipédia.
La rédaction de l'histoire pourra être de la forme que vous désirez, RP, journal intime … La seule exigence que nous réclamons, c'est que tout cela soit fait en un minimum de 45 lignes.

I Contexte familial, et apprentissage

Chez les Fane, on est éduqué, on est présentable et l'argent ne manque pas. La famille est une des plus respectables de la ville d'York, pas un n'exerce le commerce, les professions libérales sont reines, et les Fane sont avocats de père en fils.
Andrew fit exception à cela, montrant dès son plus jeune âge un total désintérêt pour la vénérable profession tant vantée par sa famille. Non, il n'avait pas le charisme nécessaire, ni le cran, ni l'envie.

*C'est vers une dizaine d'années qu'il trouvera ce qu'il appelera plus tard sa vocation. Ce jour où un cavalier trop pressé le renversa sur la route, causant un dommage irréparable à sa hanche.... il en gardera des séquelles, une légère infirmité, un boitillement à peine perceptible, mais dégradant aux yeux du monde extérieur.Car un enfant qui boite, c’est comme un bâtard, on ne les apprécie pas autant que les enfants légitimes et « normaux ».

C'est cet évènement qui semble t il le poussera à s'interroger sur le fonctionnement du corps humain au grand damn de ses parents .Mais c'est plus fort que lui, il veut comprendre , lui l'enfant encore innocent et curieux, ayant légèrement souffert du regard des autres.

*Il a 14 ans quand son père obtient pour lui une place comme apprenti d'un barbier . En dehors de la coupe de cheveux, il y apprendra notamment à panser des ulcères . Ratiboiser la tête des gens, leur tailler la barbe, ça ne l’intéresse, pas , ce qu’il apprécie ce sont les soins, réduire à néant toutes ces souffrances , apprendre de simples gestes qui apporte beaucoup : nettoyer des plaies suintantes et les recoudre. Mais bientôt ce n’est pas assez, tout est assimilé et être barbier ne lui semble pas être sa vocation

*A 16 ans il s’en va donc et devient aide soignant d’un autre barbier à York puis très vite, il repart ,cette fois pour trouver une place auprès d’un chirurgien barbier, avançant dans les arcanes du métier .
Ce n'est qu'à 20 ans qu'il entre comme compagnon chirurgien à l’Hotel Dieu d'York, à un pas de son rêve ultime.
Là bas il écoute avec attention les discours prononcés par les professeurs de leur chaire, il observe avec soin les dissections d’animaux. En attendant de pouvoir voir de ses propres yeux l’intérieur de l’homme, ses muscles, ses viscères, il faut s’en contenter.

II Une journée particulière
*Par une journée d’automne où le soleil se couche plus tôt que d’habitude, vêtu d’une lourde capeline, la capuche rabattue sur la tête, il sort de sa petite chambre de l’hotel dieu , il est accompagné d’un autre compagnon. Tous deux, munis d’une lanterne à bougie, se dirigent dans la nuit silencieuse vers le cimetière tout proche. Un étrange spectacle y a lieu, des hommes sont afférés autour d’un corps en assez bon état, sans doute enterré dans la journée même. Ils s’attèlent à le découper comme un vulgaire gibier. Bientôt tout est à découvert. Les praticiens expliquent à tous les différentes composantes qui s’étalent à présent devant leurs yeux. Certains manquent de défaillir. Andrewlui est debout, les sourcils froncés, les yeux plissés . Il est concentré. Il s’imprègne de tout ce qui est dit, ainsi c’est cela la machine humaine ?! Quelle étrange chose.
Certaines personnes sont invitées à se servir de leurs instruments chirurgicaux sur ces cadavres servant d’entrainement au véritable exercice, lui n’en a pas l’occasion, il n’est qu’un modeste compagnon et ce privilège ne lui appartient pas.
Mais très vite les gens se dispersent, dans la hâte, la ronde de nuit est en marche vers le cimetière et il s’agit de ne pas se faire repérer. S’attaquer à la dignité d’un mort n’est pas un crime punie à la légère, même pour les besoins de la science ! Les lanternes sont éteintes. Et seuls Andrew et son compagnon sont encore devant le trou et le cadavre, mais lorsque la ronde passe, un seul membre tourne sa tête en direction du cimetière. Ses yeux dans l’obscurité croisent ceux de James mais il passe son chemin, croyant sans doute à une inhumation à la va vite d’un nouveau macchabée. Un soufflement de soulagement se fait entendre. Il a eu chaud. Mais il recommencera !

III D'une routine bien huilée à un changement de cadre

La routine se poursuit ensuite, le jour il pratique sur les patients de l’hôpital Dieu, remet en place les os, traite les fractures , les ébouillantements, et en profite pour aller également voir les patients dépendant plus des médecins, étudiant les différents symptômes de chacun , tentant de découvrir ce qui en est à l’origine, et la nuit il dévore les traités d’anatomie parus récemment grâce à la diffusion de l’imprimerie et ornés de gravures claires et concises . Il ne sort pas avec ses camarades étudiants faire les 400 coups dans les rues, voler les enseignes, boire des chopes et des chopes.Non! il reste solitaire et studieux.

* A 22 ans, la roue tourne, sa vie prend un autre cours .Cela commence par l'arrivée d' un émissaire à l'Hôtel Dieu, provenant d'un certain Everett Fane. Everett Fane,cousin au 4e degré de son père issue d' une branche anoblie de la famille. Un homme qu'il n'a jamais rencontré, à qui il n'a jamais parlé. Il semble que ce courtisan n'ait que des filles, toutes mariées , chose problématique car la propriété et le titre de baron sont soumis à une clause rendant impossible leur passation à une femelle. Par un hasard cocace, Andrew se trouve être un de ses plus proches parents restants et un de ses possibles héritiers. Il est donc sommé de se rendre à Londres .

*Andrew quitte alors York, abandonne ses études sans obtenir la charge dont il avait rêvé et s'en va pour Londres. Là bas il est introduit à la famille . Le fossé est large entre ces aristocrates froids et rompus aux jeux de la cour, frivoles et le réservé apprenti chirurgien, mal à l'aise et sérieux.Les filles et la femme d'Everett lui font bien comprendre qu'il ne fait pas parti de ce monde et lui même rêve de s'en échapper, mais c'est un de ses devoirs en tant que futur héritier de s'adapter aux usages en place dans cette catégorie de la société et de se familiariser avec la gestion de la propriété de la famille et les personnes fréquentant la cour. Il reste donc à Londres dans la demeure urbaine des Fane mais reprend le cours de ses études , chose qui choque tous ses cousins qui clâment que "Dieu , oh grand dieu, jamais un Fane ne s'était autant avili au contact de la populace".
Lui, issu de cette populace, se retient chaque jour de rétorquer qu'il y a quelques générations, ils étaient sans doute eux aussi une partie du petit peuple

Il n'aime pas la chasse, il n'aime pas les fêtes extravagantes, il n'aime pas devoir s'en remettre constamment à des domestiques , il déteste les chevaux...Se sentant de trop, il reste assez distant vis à vis des nobles ayant entendu parler de l'existence de cet héritier roturier et qui s'en étonnent et cherche à tout prix à les éviter, mais quand vous êtes amené à fréquenter cette sphère, il est difficile de lui échapper! Tôt ou tard, il s'en doute , il devra abandonner sa vie d'avant et sa passion... en attendant il fait comme si de rien n'était et ignore royalement ces emplumés qui le dévisagent et se moquent de sa disgrâce.

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