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| Faire le vide sans oublier les murs [Libre] | |
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| Sujet: Faire le vide sans oublier les murs [Libre] Mar 23 Aoû - 12:03 | |
| "Ne pas avoir le temps de méditer, c'est n'avoir pas le temps de regarder son chemin, tout occupé à sa marche." Quelle heure était-il maintenant ? Le soleil se couchait à peine. Dans son bureau, Braeden était plongé dans la paperasse. Un livre de compte ouvert devant lui, il vérifiait les récentes rentrées d'argent, plutôt confortables ce mois-ci, ce qui lui permettait de compenser les dépenses excessives qu'il avait dû faire lors de son installation dans le domaine : les meubles coûtaient une petite fortune, et Braeden avait tenu à installer au plus tôt une bibliothèque digne de ce nom. Et pour construire tout cela et acheter les livres, il avait dû faire des emprunts … Mais il avait calculé : en accordant une part raisonnable de son budget mensuel, il aurait remboursé la totalité de ses emprunts d'ici à deux ans. Délai plutôt acceptable, quand on savait que d'autres payaient parfois sur plusieurs générations … Le pécule qu'il avait accumulé au fil de ses années d'apprentissage et de formation s'était révélé des plus utiles. Maintenant, il écrivait une lettre à son ancien supérieur ― qui figurait sur la liste de ses créanciers ― pour l'informer qu'il serait totalement remboursé d'ici la fin du mois. Braeden l'avait mis en tête de liste, tant il ne supportait pas de se retrouver en dette auprès de cet homme qu'il méprisait au plus haut point. Et depuis un bon quart d'heure, il cherchait vainement l'inspiration pour débuter sa lettre. Il poussa un grand soupir d'exaspération et reposa sa plume. Il faisait de plus en plus sombre, il était temps d'allumer une bougie. Bon, les bougies étaient précieuses, il fallait qu'il se dépêche d'écrire cette fichue lettre. Le menton dans le creux de la main, il ferma les yeux, à la recherche d'une ouverture. Finalement, énervé par ces écritures de lettre donc celle envers son père, il abandonna et se décida rapidement à sortir pour retrouver sa bonne humeur et la paix.
Le monastère. En toute logique, on ne se sent pas à son aise dans ce genre d'endroit. En toute logique, on ferait même tout pour éviter d'atterrir là. Et puis il y a les étudiants désireux d'en savoir toujours plus sur l'établissement. Braeden s'approchait du lieu comme un enfant trop curieux. Il savait que ce lieu pouvait le calmer pour aujourd'hui. En effet, rien de mieux que de penser qu'à une seule chose pour se vider de l'intérieur, c'était ce dont il avait le plus besoin en ce jour. Il ne faut pas penser que c'est pour prier qu'il est ici, sinon il serait aller à l'église et puis cela fait bien des années qu'il ne crois plus en ce Dieu. Ce Dieu qui est soit disant présent au dessus de nous, mais qui finalement n'accomplit aucun miracle. Bon à faire mourir. Faire couler le sang est son unique et réel but. Pourquoi consacrer une telle relation et importance à un homme comme lui? Il est comme tous les autres en fait... Ce monastère n'avait plus personne de toute façon, et se trouvait bien loin du couvent, alors pourquoi des gens continuaient t'ils a venir ? Bon c'est vrai qu'il faisait partie de ces gens... mais lui avait besoin d'oublier certains éléments stressant.
Lorsqu'il arriva devant la bâtisse, il fut surpris par l'entretient qu'il y avait toujours malgré l'interdiction du roi de venir y pratiquer. Le jeune homme ceuilla d'ailleurs une feuille de salade au passage. Même si les fidèles hommes qui vivaient ici auparavant sont partis et que les mauvaises herbes avaient envahis le jardin, quelques légumes poussaient encore comme pour résister et réfuter l'idée de ne plus être. Le monastère tenait toujours debout et était plutôt majestueux malgré les quelques dégâts qu'il avait surement subit. Arrivé dans le monastère, le jeune homme s'assit en tailleur et ferma ses yeux. Face à autel du monastère et seule dans le vestibule sans lumière... ça donnait l'impression à un début de meurtre d'un film d'horreur. Mais c'était vraiment sérieux cette fois et le jeune homme ne voulait être dérangé d'aucune façon ! Même s'il ne l'avait écrit nulle part ailleurs, il était clair là dessus. Espérant de tout son cœur que le monastère était inconnu de tous, il commença la recherche de son intérieur. La méditation repose sur le vide. Elle n'est pas liée à un effort intellectuel ou à une réflexion. Vous devez découvrir l'art de ne pas penser et celui de faire le vide dans son esprit : principe de la méditation. L'art de vider votre esprit de tout jugement, impression ou valeur... pour vous concentrer sur l'instant présent et le ressenti. Toute la journée, nos pensées forment notre mental et nos actes. Certaines sont bénéfiques, d'autres handicapent le quotidien. Pour que l'âme se recentre, se retrouve en elle-même, il faut savoir couper ce flot incessant de pensées. Abandonner quelques instants son mental, c'est mettre son âme devant un miroir. Mais tout ce ci n'est pas accessible à tous. Braeden était d'ailleurs fier d'être parvenu à utiliser l'art de la méditation lorsqu'il le souhait et où il le pouvait. Certes le lieu se devait être calme.
C'était un crime de ne pas croire en Dieu à notre période alors il le cachait par de la méditation avec la position d'une prière. Ainsi personne ne pouvait le soupçonner. L'homme n'avait pas envie de perdre tout ce qu'il possédait à cause d'une simple non-croyance. Après quelques minutes de quelques minutes de calme infini dans cet bâtisse, il revint au monde où il vit en tant qu'Homme et ouvrit les yeux, sereins.
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| | | Brian O'Hara
♣ Messages : 115 ♣ Livre Sterling : 298 ♣ Date d'inscription : 20/07/2011 ♣ Age du personnage : 29 ans
| Sujet: Re: Faire le vide sans oublier les murs [Libre] Mar 23 Aoû - 14:08 | |
| O'Hara était une âme simple, un garçon sans grande ambition, sans grand dessein, un anonyme parmi tant d'autres qui ne passeraient jamais à la postérité tant il était banal ! On le pensait souvent dénué de toute conviction et de toute opinion propre mais en réalité, il était loin d'être aussi influençable qu'on le croyait!
Ainsi quand le Roy Henry avait rayé de la surface de l'Angleterre, les vestiges du catholicisme, rasant les abbayes, laissant des nobles s'emparer des monastères pour en faire leur demeure, confisquant les biens de l'Eglise, tout en prenant soin d'intaurer un nouveau courant religieux qu'il avait appelé Eglise d'Angleterre et dont il s'était proclamé le guide, Brian avait refusé de se plier à la volonté du souverain! Si royal qu'il fut, il n'était pas doué d'une sagesse divine, et le barbier pensait en son for que son roy avait fait une grave erreur en agissant ainsi! Il n'y avait qu'à voir les ravages causés par la Rose noire !
L'Irlandais, lui, sans avoir adhéré à ce mouvement, refusant toute violence, et trop faible pour participer à toute machination, comptait bien rester fidèle à sa foi! Quoiqu'il lui en coûte! Après tout, si il faisait ça dans des endroits reculés, il n'y avait aucune raison que l'on s'aperçoive qu'il se conformait encore au dogme catholique! C'était dans un monastère à proximité de Londres qui avait été épargné par la folie du Tudor qu'il se recueillait chaque dimanche, à l'abri de tous soupçons! Aujourd'hui, il avait fait la route à pied et avait quitté Londres en fin d'après midi afin d'arriver en début de soirée dans cette campagne isolée abritant l'édifice religieux. Il dormirait dans une des cellules où un lit , ayant trop peu de valeur pour être volé, avait été laissé.
Croyant l'endroit aussi désert que d'ordinaire,après être entré et avoir fait une genuflexion, il s'était agenouillé sur le sol nu et froid de la chapelle, les mains jointes, les yeux fermés, tourné vers le choeur . Là, il avait récité quelques prières dans le latin de messe qu'il connaissait . Dans le recueillement le plus profond, il ne prêta pas attention aux pas qui résonnèrent quelques instants plus tard sur les dalles.Il ne se méfia donc pas! Par chance pour lui il était dans un coin isolé de la pièce, et l'inconnu ne le vit pas. Mais lorsque Brian se releva et fit quelques pas sur le côté, il ne rata pas l'intrus, pas plus que celui ci.Un long moment, le brun se demanda ce qu'il convenait de faire. Devait il fuir, devait il s'expliquer, ou bien faire ses dernières prières ?!
Et si cet homme devinait ce qu'il était venu faire là et le dénonçait? Risquait il comme Thomas More l'exécution? Risquait il le gibet? Les yeux rond comme des soucoupes, Brian ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit au premier abord, et ce fut avec peine qu'il prononça ces paroles, inutiles mais spontanées:
- Bon Dieu!Jésus Marie Joseph, priez pour moi!
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