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 Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM [TERMINE]

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Antanasia de Devonshire
Antanasia de Devonshire

Anya ♣ Duchesse de votre coeur


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♣ Date d'inscription : 28/03/2011
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MessageSujet: Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM [TERMINE]   Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Icon_minitimeLun 11 Juil - 21:35

Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Tumblrlgjvkhvnvg1qbgivg
CHAPITRE IJetons notre souffrance au plus profond des abysses
Des pleurs de bébés se firent entendre au loin. Antanasia ouvrît les yeux, elle ne pouvait rien voir, entourée d'un brouillard opaque, elle ne pouvait que subir les pleurs de l'enfant qui la suppliait. La belle Duchesse se mît alors à courir, encore et encore, mais sans but. Puis se fût au tour d'une petite voix, d'un sanglot et des appels « Maman ». Agnès était en danger. Antanasia courrait encore et toujours les larmes coulant le long de ses joues. Elle avait peur, son cœur battait à la chamade, il fallait qu'elle retrouve ses enfants. Le brouillard se dissipa et la jeune femme vît une ombre au loin, une ombre vêtue d'une robe noire et un capuchon masquait son visage. Elle courrait encore et encore et soudain sous ses yeux apparurent un berceau vide et à ses côtés le corps inerte d'une fillette : Agnès. La mère émît un cri de désespoir avant de se laisser tomber au sol.

Les cris se répercutèrent sur tous les murs de la chambre et une servante arriva pour calmer sa noble maîtresse qui s'agitait dans son lit, tout en pleurant de désespoir. Des goûtes de sueurs perlaient sur son front et la servante qui s'inquiétait de plus en plus pour la Duchesse la prît dans ses bras pour la calmer du mieux, qu'elle pouvait. Les cauchemars étaient le sombre quotidien des nuits de la jeune femme, il ne se passait pas une nuit sans qu'elle n'en fasse pas un. La peur se mélangeait au désespoir et bien souvent, Antanasia s'enfonçait à nouveau dans un mutisme inquiétant. Or pour la première fois depuis son accouchement, elle prononça un faible merci à l'encontre de sa fidèle servante. Cette dernière s'écarta de surprise et elle contempla le visage si pâle de sa maîtresse. Ce maigre mot était-il le synonyme de guérison ? En tout cas, la belle Duchesse demanda pour la première fois qu'on ouvre les rideaux de sa chambre. La lumière pénétra alors la pièce et Antanasia ferma quelques secondes ses yeux pour s'habituer de nouveaux à la clarté, dont elle s'était privée depuis très longtemps.
Une fois habituée, à la lumière, elle ouvrît de nouveau ses yeux azurs pour mieux regarder le monde qui l'entourait, sa servante était toujours devant elle et elle attendait sagement un ordre de sa part. Gentiment, Antanasia lui demanda qu'on lui prépare un bain. Elle avait besoin de sentir l'eau sur son corps et surtout de reprendre une vie plus normal, il y avait si longtemps, qu'elle avait rejeté toutes ses obligations, elle était même terrifiée à l'idée que William ne la rejette après cela. Ne pas y penser se dit-elle, surtout, il ne faut pas y penser maintenant. Lentement elle posa ses pieds sur le sol et elle se redressa avec difficulté, elle arrêta net, sa servante qui voulait l'aider. Non, elle devait se débrouiller seule. Le temps de s'habituer à nouveau, à être porté par ses jambes, elle ordonna à ce qu'on ne prévienne pas le Duc de son réveil, elle avait autre chose à faire avant d'affronter le regard de son époux.
La Duchesse de Devonshire se dirigea vers l'une des fenêtres et elle contempla, le temps que son bain fût préparé, le magnifique parc. Le soleil venait tout juste de se lever et les éclats de ses rayons venaient gracieusement se jeter dans l'eau des fontaines. Le monde qui apparaissait à ses yeux, lui paraissait différent et Antanasia le redécouvrait avec surprise.
« Madame, votre bain est prêt. » Antanasia remercia avec un faible sourire sa servante, puis elle la suivît vers l'autre pièce où se trouvait le baquet dans lequel l'eau chaude laissait échapper sa vapeur. Avec l'aide de sa servante, la jeune femme se dévêtit, puis se glissa dans l'eau chaude. Elle soupira de contentement sous ce contact et elle laissa, la femme la laver.
Une heure plus tard, la jeune femme se trouvait devant sa coiffeuse, elle ne pouvait s'empêcher de remarquer que la maigreur avait atteint son corps, malgré cela, elle restait toujours d'une beauté éclatante, ses joues avaient repris des couleurs au fur et à mesure qu'elle se nourrissait. Pendant ce temps-là, sa fidèle servante lui peignait ses cheveux. La tâche faite, elle lui demanda de se rendre aux écuries pour qu'on selle son cheval, tout cela sans prévenir le Duc. Elle ne voulait pas inquiéter son mari et ce qu'elle devait accomplir, elle devait le faire seule.
Elle s'habilla d'une robe, simple et de couleur bleue, qui soulignait l'éclat azur de ses yeux. Cette robe est trop simple pour une Duchesse de son rang, mais elle ne voulait pas montrer à outrance sa richesse. Pour mieux se couvrir, elle s'entoura d'une cape et elle ne prît même pas la peine de coiffer ses cheveux d'un chapeau. Sous le regard inquiet de sa servante, elle se dirigea vers une armoire et elle en sortît un petit coffret. Dans ce coffret, elle prît un objet que la servante ne pût identifier.
« Voulez-vous que je vous accompagne Madame ? » Antanasia répondit négativement et elle lui ordonna la plus grande des discrétions.
Sans donner plus d'indications, la jeune femme sortît de ses appartements et elle emprunta les couloirs les moins fréquentés de la demeure. C'est en toute discrétion, qu'elle pût rejoindre les écuries. Sa jument Ivy était déjà prête et le palefrenier la regarda curieusement. Antanasia le salua et elle monta tout de suite sur sa monture et sans demander son reste elle partît au pas de course.
Il y avait bien longtemps, qu'elle n'était pas montée ainsi à cheval. Elle s'était refusée ce plaisir dès qu'elle avait appris la nouvelle grossesse. Voilà maintenant des mois, qu'elle n'avait pas pu profiter de ce sentiment de liberté et aujourd'hui, elle se sentait revivre. La Duchesse de Devonshire galopa à travers les plaines du domaine familial, poussant toujours plus vite sa jument. Les cheveux au vent, elle donnait l'air d'une amazone et non pas d'une Duchesse. La belle germanique n'avait qu'un but et elle le poursuivrait jusqu'au bout, il fallait qu'elle se débarrasse de ses souffrances et même si la guérison sera dure, elle devait commencer aujourd'hui. Tout cela avait duré trop longtemps. Elle ne se souvenait même plus, de la dernière fois où elle avait lu une histoire à son ange pour qu'elle s'endorme, ni de sa dernière étreinte avec son mari.
Ce matin, quand elle s'était levée, elle s'était sentie tout de suite différente et un besoin irrépressible de fuir s'était emparé d'elle. Mais Antanasia ne fuyait pas, elle voulait revivre, retourner à sa vie passée, pour cela elle devait noyer la tristesse qui se trouvait au fond d'elle. Son cœur battait à tout allure au fur et à mesure qu'elle faisait galoper Ivy. La Duchesse dût cependant, ralentir le rythme puisqu'elle s'approchait de la lisière d'une forêt. L'endroit se rapprochait et quelques larmes perlèrent sur ses joues pour venir se nicher au creux de son coup. La forêt s'épaississait et la jeune femme entendît au loin le ruissellement de l'eau. Avec beaucoup de grâce, elle descendit de sa monture et elle attacha sa bride sur une branche d'un arbre.
Elle commença alors à marcher de façon incertaine. Une question existentielle passa dans son esprit. Devait-elle continuer ou pas ? Antanasia avait peur, elle avait peur de l'avenir. Son bébé était mort et si elle ne pouvait plus mettre d'enfants au monde comme sa mère autrefois. Et si elle perdait Agnès comme elle avait perdu le bébé ? Tout cela lui faisait horriblement peur et la jeune femme aurait tellement aimé mettre fin à cette souffrance. Pourtant, elle devait vivre avec elle, elle était une Pretorian et elle se devait d'être forte.
Le bruit de l'eau se rapprocha et après avoir marché encore cinq minutes, un cour d'eau lui faisait face. C'est avec une main tremblante que la jeune Duchesse sortît de sa poche un médaillon. Ce médaillon était tout pour elle, mais il représentait aussi ce bébé qu'elle avait perdu. Ce cadeau, Antanasia devait l'offrir à son bébé le jour de sa naissance, il représentait l'amour et la protection qu'elle pouvait lui offrir. Le bébé mort, la jeune femme sentait qu'au fond d'elle-même, elle avait failli à sa mission et ce cadeau n'avait plus lieu d'être. Alors que les larmes formaient deux doux sillons sur ses joues, elle jeta avec force le médaillon dans l'eau.
La jeune femme éclata en sanglot, une déchirure se formait à nouveau au fond de son cœur, mais très vite, elle sécha ses larmes gardant tout de même ses yeux fixaient sur le cour d'eau. Maintenant, elle pouvait faire son deuil, elle acceptait la fatalité de la perte de son enfant. Aujourd'hui, elle allait pouvoir recommencer à vivre.


Dernière édition par Antanasia de Devonshire le Ven 29 Juil - 11:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM [TERMINE]   Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Icon_minitimeJeu 14 Juil - 15:52

William de Devonshire semblait de ces hommes qui avaient eu tant de vies que chacune d’elle avait apporté à l’homme une facette différente de sa personnalité. De son enfance, l’on pouvait déceler une rancœur presque mortelle à ce passé ; sa simple relation avec Howard le démontrait. Des Indes, il y avait cette insatiable curiosité qui l’avait poussé à ramener ce jeune sauvage encore craint. De la cour d’Henri VIII, c’était cette réputation qu’il avait longuement entretenue, celle d’un amateur des plaisirs matériels. De France, enfin, c’était une facette peu connue de tous et que seules les deux femmes qui partageaient à présent sa vie pouvaient profiter.
Il avait à peine atteint 35ans que déjà William de Devonshire semblait avoir vécu mille vies. Et ce matin-là, penchée au-dessus d’un épais livre de comptes, il lui semblait que cinquante années pesaient sur ses épaules. Il ôta la pair de lunettes qu’il avait passé pour déchiffrer les minuscules écritures du comptable et attrapa une plume qu’il trempa dans l’encrier avant de griffonner quelques mots en toute hâte.

Il détestait les chiffres de tous types, même si ceux d’aujourd’hui touchaient à ces dernières acquisitions artistiques. Il les détestait d’autant plus que dans la tourmente familiale qui les avait assaillis, William préférait songer à des sujets bien plus humains que comptables.
En relisant une dernière fois la colonne de chiffres, il referma lourdement le livre avant d’essuyer la plume et de faire tinter la petite cloche de bronze posée sur son bureau.
Dès les premiers tintements, un homme en tenue apparu dans l’embrasure de la porte, attendant les ordres de son maîtres.

-Floyd, faites préparer mon cheval et celui de Bakhrit, demanda-t-il sans lever les yeux vers l’homme. Aucune escorte qu’il soit, le village est assez tranquille, inutile de le faire quelques frayeur, recommanda-t-il avant de congédier l’homme d’un geste bref. Celui-ci claqua la porte derrière lui et quelques minutes plus tard, William enfilait d’épais gants de cuir avant d’enfourcher sa monture.

-Aucune escorte, my lord ?
-Aucune ! Je ne crains qu’une colère royale ou divine, répondit-il en regardant le ciel dégagé. Avant d’ajuster ses rênes, il fit venir Floyd pour une ultime recommandation. Si la duchesse venait à s’éveiller, veillez à ce qu’elle ne fasse aucune action inconsidérée…il lui faut du repos, répétez-le à sa femme de chambre.
L’homme hocha la tête et le petit équipage parti vers le village dont le clocher se détachait au-delà des arbres du domaine.
William connaissait Antanasia bien mieux que quiconque à Devonshire et il redoutait ses réactions enflammées. Elle pouvait prendre une décision à l’encontre de ce que lui semblait bon pour elle et dans cet orgueil tout masculin, il pensait détenir cette vérité : toute femme ayant subit un tel choc devait rester alitée un nombre d’heures suffisantes pour être déclarée bien portante. Il n’y avait là aucune inculture ni décision arbitraire, mais une inquiétude que William n’osait qu’à peine s’avouer. Il préférait ainsi taire ses propres angoisses dans des phrases certes bornées, mais bien inoffensives. En réalité, l’état d’Anya le préoccupait bien plus qu’il ne le montrait. Les nombreuses heures passées dans sa chambre alors qu’elle dormait avait parfois épuisé ses dernières ressources, mais chaque jour, lorsqu’on lui apportait quelques nouvelles rassurantes, il en oubliait la fatigue et les tourments. Lorsque Agnès poussait la porte de son cabinet de travail, ces inquiétudes s’envolaient et les quelques heures passées avec la fillette suffisaient à le rasséréner.

-Nous allons voir Kerry, demanda soudainement Bakhrit, coupant les pensées du duc ? Celui-ci ralentit la cadence de son cheval et se retourna vers l’indien.
-En effet…cette affaire peut-être plus importante qu’elle ne semble l’être, répondit-il.
-Je pouvais y aller seul, my lord…
-Il s’est adressé à moi en personne, Bakhrit. Il m’attend donc personnellement.

Toutes ces petites affaires n’étaient que politiques, mais en ces temps où une ère se terminait avec fracas, mieux valait être sur tous les fronts et se tenir informé de chaque petite affaire de ses terres. Malgré la disparition prématurée d’Anne Boleyn, les catholiques fidèles à Catherine d’Aragon n’avaient jamais baissé leurs armes et bien trop souvent ces dissensions prenaient des airs de luttes acharnées entre villageois. William craignait par-dessus tout un de ces soulèvements territoriaux. Il n’avait pour l’heure aucune envie de se lancer dans les affres d’un rétablissement d’ordre en envoyant quelques hommes s’assurer de l’ordre de ces petits territoires.

Le petit village de Barwood apparu bientôt à la lisière de la forêt du domaine du duc de Devonshire. Un petit attroupement de villageois semblait l’attendre fermement et les hommes se décoiffèrent dès qu’ils virent leur suzerain arriver aux côtés du sauvage tant craint.

-My lord ! Je savais que vous viendriez, s’exclama un homme aux cheveux grisonnants ! Le félon a encore frappé cette nuit ! Il a ouvert les portes de la métairie, a voulu mettre le feu à la paille des écuries et a détruit tout l’intérieur de l’église ! Il hurlait que nous n’étions que des hérétiques qui allions brûler au feu de Satan !
-Calmez-vous, monsieur Kerry, calmez-vous, le rassura-t-il d’une voix grave. Bakhrit va faire le tour du village vérifier ce qui a été brisé et les coûts que cela enclenche. Soyez sûr que vous aurez toute mon aide pour réparer les dégâts.
-Mais…my lord…
-Il sera arrêté, Kerry. Ce fou ne frappera plus et n’insultera plus la religion de l’Angleterre, je vous en fais ma parole.
Ces derniers mots achevèrent de convaincre le paysan qui secoua la tête en signe de remerciement.
-Par où serait-il allé, demanda William soucieux ?
-Par-là, vers les bois, my lord. Il y a encore des traces fraîches !
William hocha la tête et passant le pied à l’étrier, pris la direction du bois, adressant un signe de la main au serviteur qui resta sur place.


Le bois s’épaississait à mesure qu’il s’y enfonçait. Il le connaissait sous certains côtés lorsque la chasse le menait jusque-là, mais cette partie lui était encore inconnue et lentement, il fit cheminer son cheval jusqu’à ce qu’il entendit un bruit bien familier.
Les oreilles pointées vers le contrebas, la monture du duc avait elle aussi entendu le bruissement familier de l’eau et suivant les ordres du cavalier, le cheva descendit lentement vers la source qui coulait plus bas.
D’un pas lent, William suivit le petit court d’eau, espérant retrouver plus loin une quelconque trace du trouble-fête. Il avait frappé deux fois et à chacune de ses apparitions, William avait la certitude que l’homme devait être peu dangereux, simplement dérangé. Mais plus William s’enfonçait dans le bois, plus l’atmosphère devint pesante et les pensées qu’il avait chassé de son esprit revinrent s’y glisser insidieusement. Anya se remettrait-elle de cette épreuve ? Saurait-elle s’en relever ? Ils n’avaient, tous deux, traversé que peu de tragédies et si les rumeurs à leur retour de France avaient pu être un de ces obstacles à franchir, cette irrémédiable perte avait su planter sa dague en plein dans le cœur du duc. Lui-même, s’il faisait preuve de retenue et de froideur, avait été anéanti et n’avait recherché de distraction que dans le travail. Il lui avait fallu surmonter la peine et si elle « tait encore bien présente, il avait su se concentrer sur des tâches ô combien matérielles.

Ses pensées suivaient le cours d’eau lorsqu’il aperçu une silhouette qu’il ne pu que reconnaître. Il arrêta instinctivement son cheval, puis le fit sortir de l’eau sans lâcher la silhouette des yeux. Que diable Antanasia venait-elle faire ici ! N’était-elle pas sensée dormir ? Se reposer ? Etait-elle venue seule ou à cheval ?
William se mordit la lèvre en imaginant la jeune femme – encore convalescente à ses yeux – faire une telle course à cheval. Attachant sa propre monture à l’arbre le plus proche, il s’approcha doucement d’Anya, n’évitant aucune branche qui aurait révélé sa présence.
-Anya, s’exclama-t-il lorsqu’il fut à sa hauteur ?! Mais que faites-vous ici ! Ca n’est pas raisonnable…
Il s’abaissa vers la jeune femme, la voix plus inquiète qu’il n’avait voulu le laisser paraître et s’accroupi aux côté d’Antanasia. Mais le regard de son épouse remua un peu plus le couteau que la tragédie avait planté dans ses entrailles. Lui serrant la main avec ferveur, il ne pu s’empêcher de passer l’autre main dans les cheveux d’Anya, replaçant quelques mèches de jais. Les mots se bloquaient dans sa gorge sans qu’il ne pu les laisser sortir.
-Vous n’auriez jamais du, commença-t-il doucement….mais le visage bouleversé de la jeune femme l’arrêta dans son élan et d’un seul geste, il passa son bras autours des épaules d’Antanasia, la rapprochant de lui plus fortement qu’il ne l’avait prévu. Venez, Anya….nous, commença-t-il sans trouver les mots adéquats…nous en aurons d’autres…j’en suis certain…tout se passera bien. Et que veniez-vous faire ici, seule ?

Alors qu’il passait une main sur les cheveux de la jeune femme, William ferma les yeux, jugeant sa prestation pitoyable. Lui qui était capable de s’adresser au roi, de lui faire entendre ce qu’il voulait ; lui qui pouvait faire assassiner des hommes s’il le souhaitait et asseoir son autorité sur un domaine entier était incapable de consoler son épouse.
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MessageSujet: Re: Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM [TERMINE]   Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Icon_minitimeJeu 14 Juil - 23:26

Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Tumblrlgjvkhvnvg1qbgivg
CHAPITRE IICesses de me hanter, laisses moi continuer.
La matinée avait été belle, apportant son lot de surprise habituel, comme un bouquet de fleur et un bijou onéreux. La Duchesse de Devonshire était radieuse dans sa robe fleurie, son ventre élégamment arrondi, faisait d'elle une femme que la grossesse embellissait. Un sourire permanent se trouvait sur ses lèvres, donnant à Devonshire's House un éclat de bonheur perpétuel. Elle était si belle, si épanouie. Au matin, elle avait fait la lecture à sa jeune fille, assises toutes deux contre un arbre, mère et fille partageait un doux moment de solitude et de complicité. L'heure du midi approcha, la lecture terminée, Antanasia et sa fille rejoignirent l'homme de la maison, qui les attendait pour le repas. La Duchesse mangea peu, son teint était plus pâle que d'habitude, mais quand on lui demanda si elle se portait bien, elle parla de fatigue. Après le repas, la jeune femme se rendît dans sa chambre en compagnie de sa servant Aliénor et elle se laissa aller dans les bras de Morphée. Ce n'est que deux heures plus tard, alors que tout le domaine était à ses activités, qu'Antanasia se réveilla en sursaut. Une douleur vive la frappait au ventre, cela était presque intenable, elle cria et appela sa jeune servante qui vint tout de suite à son secours. Anya lui demanda qu'on appelle tout de suite le médecin et son mari, qui se trouvait dans le village d'à côté.
Quand le médecin arriva, le sang s'écoulait déjà le long de ses cuisses, faisant craindre le pire pour toutes les personnes qui se trouvaient dans la pièce. Quand William arriva dans la pièce, Antanasia hurlait sa peine, le visage en sueur, le teint aussi pâle que celui d'un cadavre. Une heure plus tard, on lui arrachait l'enfant de ses entrailles, il était mort. C'était un fils et elle n'avait pas su le protéger, comme toute mère se devait de le faire. A partir de ce moment-là, la Duchesse de Devonshire n'adressa plus de mots à personne. Soit elle dormait, à cause de la fatigue et de la fièvre, soit elle restait là, le regard vide, telle une âme en peine.


Près du cour d'eau, Antanasia de Devonshire ferma les yeux. L'horrible défilement de la perte de son bébé, lui revenait sans cesse à l'esprit. Même si elle acceptait enfin cette tragédie, le fils, qu'elle aurait du avoir, ne cessait de la hanté. La Duchesse avait peur et si elle ne pouvait plus donner de fils à son mari ? Et si elle devenait comme Anne Boleyn, qui après la naissance de sa fille, n'avait plus donné d'enfant au roi ? Toutes ses craintes ressurgissaient, tout comme les larmes, qu'elle avait, arrivée à calmer quelques instants.
Il faut le vivre pour pouvoir comprendre une telle douleur et Antanasia n'avait pu se confier à personne de la peine qu'elle ressentait, de cette perte qui lui pesait au fond de son cœur, de ces larmes qui coulaient à la mort d'un être qu'elle devait protéger. Non personne ne pouvait comprendre. Du revers de sa main, la jeune femme essuya les larmes qui perlaient à nouveau ses joues. La détresse devait partir maintenant, l'enfant, elle n'avait pu le protéger, c'était vrai, mais elle avait toujours Agnès, son ange, elle n'avait pu la serrer dans ses bras depuis si longtemps. La joie de vivre de sa fille lui manquait et dès qu'elle retournerait au domaine, elle irait la prendre dans ses bras et tout redeviendrait comme avant.

Une voix se fît entendre derrière elle, une voix qu'elle connaissait si bien, une voix qui était la seule à l'appeler « Anya », une voix qu'elle avait reniée de nombreuses fois ces dernières semaines. Elle croisa une fois le regard de son époux et quand il s'agenouilla à ses côtés, elle baissa la tête honteuse, tout en murmurant un faible « William ». La jeune femme ne pensait pas être confrontée à son mari aussi vite, elle s'était imaginée le retrouver dans leur demeure et non pas ici, alors que ses cheveux étaient en désordre, sa robe bien peu présentable et surtout avec les yeux encore rougies par les larmes. Elle se retrouva bien plus honteuse, quand William lui demanda ce qu'elle pouvait bien faire ici et surtout qu'elle n'était pas raisonnable. La Duchesse savait que sa conduite n'avait rien de raisonnable, mais elle se sentait mieux physiquement, c'était indéniable et faire cette course à cheval, lui avait fait beaucoup de bien. L'air dehors y était bien moins étouffant que celui de sa chambre.
La main de son mari serra la sienne, Antanasia apprécia tout de suite ce léger contact, cela faisait tellement longtemps. L'autre main se dirigea vers ses cheveux, elle ferma tout de suite ses yeux azurs profitant ainsi de cette courte tendresse. Quand il prononça, ces quatre mots « Vous n'auriez jamais du », une sombre tristesse passa dans son regard, elle regarda le visage calme de son mari, qui remarqua sûrement sa détresse, puisqu'un bras vint se nicher autour de ses épaules, rapprocha leurs deux corps. Antanasia ne savait pas si elle devait, mais elle en avait besoin, elle se laissa aller et posa sa tête contre l'épaule de son mari et elle nicha son visage contre son cou. Elle avait besoin de ce contact, pour compenser la douleur et aussi pour retrouver un semblant de vie. Les larmes ne coulaient plus, elle se sentait déjà assez honteuse et elle ne voulait pas en ajouter un peu plus. Elle attendit calmement, William semblait chercher ses mots. Lui qui était si assurant, il semblait complètement démuni face à elle. Il prononça alors les mots qui lui confortèrent qu'il ne lui en voulait pas pour la mort de l'enfant : « Nous en aurons d'autres... j'en suis certain. ». Puis arriva le temps où Antanasia se devait de dire la vérité et surtout ce qui la peinait au fond de son cœur.
« Et que veniez-vous faire ici seule ? » Antanasia se dégagea en douceur de l'étreinte de son mari et elle planta son regard azur dont les larmes avaient totalement disparu, dans le sien. Au fond d'elle, elle cherchait ses mots, elle ne savait, comment aborder le problème, son problème. Elle ne voulait pas ennuyer William avec cela, mais sa raison la forçait à tout dire.

« William, si je suis ici, c'est pour me débarrasser de la peine, que j'ai ressenti toutes ses semaines, c'est ridicule, mais ce matin en me levant, je me suis sentie tellement honteuse de ma conduite. Honteuse de ne pas avoir respecté mon rôle de mère et aussi de mon devoir envers vous. J'ai même pensé à vous fuir, j'avais peur d'affronter votre colère, à cause de ma conduite. »

Son maigre courage s'évapora et elle quitta le regard de son mari pour détourner la tête et regarder vers le cour d'eau, là où elle avait jeté le médaillon. Elle ferma ses yeux pour éviter que les larmes ne ressurgissent à nouveau. Elle se sentait si ridicule. Pourtant, avant d'attendre une quelconque parole de son mari, elle ajouta.

« Je le voulais tellement ce fils, je le désirais tellement. Je voulais qu'il vive et qu'il devienne un jour un futur Duc de Devonshire. J'avais tellement espéré vous faire plaisir en vous donnant ce fils et j'ai failli à ma tâche, en le laissant mourir dans mes entrailles. »

Ses dernières paroles se brisèrent en un souffle. C'était l'indéniable vérité, les paroles qu'elle devait dire à voix haute pour accepter tout ceci. Elle ferma une nouvelle fois ses yeux refoulant les larmes, tout à coup, elle se mît à penser, qu'elle ne savait pas où son enfant se trouvait et si il avait eu une tombe correct. Non elle ne voulait pas savoir, elle ne désirait pas pleurer près d'une tombe, elle devait voir l'avenir et non vivre dans le passé.
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MessageSujet: Re: Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM [TERMINE]   Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Icon_minitimeDim 17 Juil - 15:15

Ah ! La vérité pouvait bien plus blesser que de simples paroles futiles. William en avait constamment fait l’expérience au cours de ces dernières années. Combien de rumeurs ? Combien de calomnies et de médisances ? Sur Antanasia, sur sa famille ou sur lui-même. L’on pouvait mesurer son importance à la frappe de ses ennemis et William savait depuis longtemps que sa place auprès du roi l’avait exposé aux remarques acerbes.
Mais la vérité la plus pure avait toujours su remuer le duc qui malgré cette apparente froideur gardait en lui tout ce qu’il ne souhait dévoiler. La vérité aujourd’hui était le visage de sa femme, encore rougi par les larmes. Les traits, rongés par le chagrin, étaient toutefois marqués et William savait qu’elle gardait au fond d’elle ce qu’elle ne parvenait à lui dire. Etait-ce la raison qui l’avait poussé à le tenir éloigné d’elle ? Redoutait-elle tant cette confrontation qui ne pouvait en être une ?

A la pensée qu’Anya puisse se refuser à lui livrer les sources réelles de son malheur, William sentit son propre cœur se serrer. N’avaient-ils jamais été honnêtes l’un envers l’autre ? En caressant les cheveux défaits d’Anya, cette nouvelle pointe lui pinça le cœur. Non, il n’avait jamais été totalement honnête avec elle. Combien de fois lui avait-il caché ses véritables desseins lorsque ses questions touchaient les affaires familiales ? Et même les pensées qu’il avait lorsque Adelise Bohun lui jetait ces regards appuyés ? Il eu presque honte de voir ainsi Anya se dévoiler, craindre cette vérité alors que lui-même était bien incapable de la lui sous-entendre.

Son regard gris plongé dans celui d’Anya, William se sentit aussi honteux que la jeune femme le disait d’elle-même. Mais lâchement, il savait que l’heure n’était pas à cet épanchement de vérité ; celle-ci viendrait plus tard, lorsque l’atmosphère aura déchargé son poids. Il passa doucement son pouce sur la joue d’Antanasia, comme pour calmer des derniers sanglots qui transparaissaient dans sa voix. Le visage de William ne pouvait alors être plus calme qu’en cet instant, loin de toutes les agitations qui pouvaient l’assaillir.
-Honte, Anya ? Comment pouvez-vous avoir honte de la fatalité, de la main du destin qui s’est abattue ?
Il y eu dans le regard du duc comme une faible lueur d’amusement, comme si la pensée de voir sa femme honteuse envers lui était impensable. En réalité, les liens qui resserraient les deux époux étaient si forts qu’il n’avait jamais imaginé que cela fut possible. Il sourit doucement à sa femme mais avant qu’il ne pu rajouter une parole, elle détourna son regard, fixant celui-ci à l’eau pure qui coulait entre les arbres. Les paroles qui suivirent plongèrent un peu plus la lame dans le cœur de William. Les mains crispées à terre, il empoigna une touffe d’herbe dans le seul but de calmer un soudain sursaut.
De la colère ? Il en avait ressenti et en ressentait encore, mais non pas contre son épouse, mais contre le destin qui s’était implacablement abattu sur eux.
De la tristesse ? Il n’en ressentait plus depuis bien longtemps et cette perte était parvenue à le faire défaillir. Il se sentait impuissant, même démuni et si colère il y avait, celle-ci n’avait pour but que d’évacuer tout ce qu’il avait engrangé depuis de nombreuses semaines.
Oui, il ne rêvait que de tenir son héritier dans ses bras ! Il attendait cela, comme une promesse d’avenir, comme pour rayer définitivement cette figure paternelle tant haï. Il voulait ce fils pour lui offrir ce qu’il n’avait jamais reçu et qu’il ne pouvait offrir à Agnès. Mais jamais William n’avait regretté cette unique enfant et jamais il n’avait souhaité montrer ce désir profond à Antanasia.
Ce qu’elle lui dit lui fit réaliser la force de leur union, bien loin des convenances et des mariages arrangés.
-Jamais vous ne me mettrez en colère, la rassura-t-il d’une voix posée. Et quel époux serais-je envers vous si je m’abaissais à être déçu de vous ? Je ne vous ai pas épousé pour que vous me donniez un fils, Anya, même si cela me comblerai. Vous n’êtes pas ma femme dans un but politique, ajouta-t-il en souriant doucement, comme pour lui rappeler que seules leurs deux volontés les avaient liés, mais parce que là était notre désir le plus cher.

Tout en restant là où il se trouvait, William prit doucement le poignet de la jeune femme, cherchant les mots plus adéquats pour apaiser sa femme, mais la laissa venir à lui.
-Vous nier qu’un fils me comblerait serait un mensonge, Anya, admit-il, mais peut-être Dieu a-t-il décidé de rappeler à lui cet enfant ; ses désirs sont impénétrables et je sais qu’un jour vos souhaits seront comblés.

Il observa silencieusement cette silhouette presque prostrée, anéantie, pour qui il ne parvenait à trouver les mots qu’il fallait. Ce qu’il voyait, c’était l’avenir et ce qu’il allait se passer. C’était, peut-être, d’autres enfants venant rejoindre Agnès ; peut-être était-ce même plusieurs fils. Lui qui avait longuement lutté contre son passé afin d’écraser des fantômes se sentait aujourd’hui incapable de se projeter bien plus loin que cette rivière. Pourtant, pour Anya, pour Agnès il le fallait. William savait que lui seul pouvait parvenir à soutenir pour deux ce poids.

-Anya, ajouta-t-il après s’être tu quelques instants, il nous faut nous relever et faire ce deuil. Les mots sonnaient aussi durement qu’il l’avait imaginé. Agnès a besoin de nous et ce qui a été fait doit rester aujourd’hui dans le passé. Il ferma les yeux quelques secondes, comme pour chercher ses mots. Le passé ne nous fera que souffrir un peu plus et vous ne verrez qu’en nos enfants que ce fils qui nous a été repris.
Il savait que ces quelques mots semblaient bien matérialistes, mais l’expérience lui avait montré combien chaque épreuve passée devait non pas s’oublier, mais rester là où elle se trouvait, ancrée à une date immuable. Si chaque obstacle rencontré l’avait empêché d’avancer, William savait qu’il n’aurait été qu’une ombre derrière son père, destiné à une vie de duc sans éclat.

Il se releva lui-même après quelques instants de silence, époussetant son habit et tendit une main vers Antanasia.
-Venez, lui dit-il doucement.
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Antanasia de Devonshire
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Anya ♣ Duchesse de votre coeur


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MessageSujet: Re: Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM [TERMINE]   Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Icon_minitimeLun 18 Juil - 21:27

Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Tumblrlgjvkhvnvg1qbgivg
CHAPITRE IIISe relever et avancer
En ce moment même, Antanasia savait que son amour pour William était plus fort que tout, même si il semblait maladroit avec elle et qu'il peinait à trouver ses mots, elle l'aimait pour ce qu'il était en sa compagnie. Au diable tous ces détracteurs qui voyaient en son époux un homme sans cœur et avide de pouvoir. La douce jeune femme savait qui était William de Devonshire et ça, c'était la seule chose qui comptait pour elle. Sentir sa présence, à ses côtés, la revigorait, elle qui avait osé l'éloigner de sa vie ces dernières semaines, pour soulager sa peine, elle était bien heureuse de l'avoir à ses côtés, de sentir sa main sur ses cheveux ou sa joue. Cela faisait maintenant trois ans qu'elle partageait sa vie avec lui et malgré les hauts et les bas, la confiance, qu'elle mettait sur ses épaules, était si grande, qu'elle ne voyait pas comment sa vie serait sans William.
Elle n'avait que dix-sept ans à l'époque de leur rencontre, elle était innocente et la seule chose, qu'elle accordait aux hommes, c'était qu'une simple danse. Avec William, elle avait poussé les limites qu'elle s'était imposée pour ne pas décevoir les Pretorian. Elle qui avait toujours été vertueuse, c'était abandonné aux plaisirs de la chair avant même son mariage. Pour justifier elle-même ses actes, elle les mettait sur les épaules de l'amour. Puisque oui, à ses dix-sept ans, la jeune Antanasia Pretorian était une jeune fille en fleur qui avait été touché par l'amour. Pendant quelques temps, elle avait pensé que ses sentiments n'étaient pas réciproque, elle avait eu peur de n'être qu'un jouet entre les mains de William. Pourtant chaque jour il lui avait montré qu'elle était importante à ses yeux et la douce Antanasia s'en était remise complètement à lui, lui offrant son corps, son cœur et son âme.
Quand William émit un sourire moqueur quand il lui demanda de quoi elle pouvait avoir honte, Antanasia se sentît soudainement soulagé. Son mari ne lui en voulait pas et un poids important se retira de ses épaules. Elle avait eu si peur de finir comme son amie Anne Boleyn, peut-être pas mourir, mais elle n'aurait pas supporté de se voir séparer de William. Le jugement de son amie, lui avait peut-être monté à la tête, mais il lui avait prouvé une indéniable vérité, une femme n'était rien face à un homme et encore moins quand celui-ci était son mari.
William continua à parler, la rassurant un peu plus à chaque mot, il n'était ni en colère et pour lui un fils n'était pas si important. Il était vrai que Agnès pourrait combler, à elle seule, leur souhait et leur amour, mais ce n'était pas suffisant, Antanasia le savait et son époux lui avoua lui-même qu'un fils était son souhait. La jeune femme se le promettait, un jour et le plus tôt possible, elle comblerait les souhaits de son mari en lui offrant un futur Duc de Devonshire. Oui, elle se le promettait, elle jurerait devant Dieu, qu'elle aurait ce fils et qu'elle ne finirait pas comme sa mère, reniait et haïe par son propre mari.

« William, je vous jure que je vous donnerais ce fils, quoi qu'il m'en coûte et que je ferais n'importe quoi pour qu'il survive et qu'il ne connaisse pas le sort de notre enfant. Je ferais n'importe quoi pour vous combler, vous qui m'apportez tant. » Elle tourna son visage tout en planta son regard dans celui de son mari. Sa voix était rassurante et son visage laissait même fleurir un faible sourire.

La conversation continua et la jeune femme se mît à espérer de nouveau, même si son cœur ressentait toujours le manque de cet enfant perdu, elle se relèverait, pour elle, pour Agnès et pour William. Agnès, elle avait pratiquement abandonné son enfant pour mieux vivre sa peine en solitaire. Sa petite fille lui manquait tellement, mais elle ne voulait pas se montrer à elle ainsi, Antanasia se devait d'offrir à sa fille, l'image d'une mère parfaite et non pas celle qu'elle transparaissait, en ce moment, l'image d'une femme vulnérable et en proie à la tristesse.

« Je mettrais ce passé derrière moi, mais mon cœur ressentira à jamais la perte de cet enfant et rien ne pourra combler ce vide. Ce petit être je l'ai senti bouger dans mon corps et le fait de savoir que ce propre corps n'a pas su lui procurer la meilleure des protections, fera que cette perte me sera à jamais gravé dans mon âme. »

La jeune femme jeta un dernier regard vers l'endroit où elle s'était débarrassée du médaillon et elle regarda la main que son mari venait de lui tendre. Debout devant elle, elle ne put s'empêcher d'admirer son époux et le charisme qu'il dégageait, elle plaça sa propre main dans la sienne et elle le laissa la guider jusqu'à lui. Enfin debout, Antanasia retira la poussière et les feuilles mortes qui s'étaient nichées sur sa robe. A ce moment-là, la jeune femme voulait se rassurer de quelques choses, elle chercha au mieux ses mots avant de prendre la parole.

« William, promettait moi, que quoi qu'il arrive, vous ne m'abandonnerez jamais ? Je ne pourrais supporter de vous perdre et de subir votre rejet, tout comme j'ai subi celui de ma famille. »

Elle regarda intensément le visage de son mari, son regard azur ancré dans le sien, elle voulait vraiment en être sûr. Avoir cette promesse, qui la rassurerait pendant les moments les plus difficiles. Elle connaissait l'amour que William lui portait, mais à cause de cette période de troubles, elle ne souhaitait qu'une chose, enlever tous les doutes qui s'étaient offerts, à elle.

En pensant une nouvelle fois à sa famille, Antanasia se dit, qu'elle devrait une nouvelle fois tenter, d'entrer en contact avec Svanhilde, même si cette dernière s'était mariée, elle ne pouvait pas inévitablement la renier, elles étaient tout de même jumelles et les sentiments qu'elles ressentaient l'une pour l'autre étaient forts. Non, elle ne devait pas abandonner et rechercher inlassablement des nouvelles de sa sœur, sinon, elle ne se pardonnerait jamais, de ne pas avoir une bonne explication avec cette dernière. Dès qu'elle retournerait à la cour, elle tenterait de trouver le premier ambassadeur germanique qui passerait pour tenter d'en savoir plus sur les Pretorian et surtout avoir des réponses. Elle ne savait même pas si ses parents étaient toujours en vie. En trois ans, sa famille avait sûrement du en vivre des choses et Antanasia désirait obtenir la moindre petite nouvelle qu'elle pourrait avoir.
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MessageSujet: Re: Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM [TERMINE]   Oublier le passé pour rennaître à nouveau ♣ AVEC WILLIAM  [TERMINE] Icon_minitimeJeu 28 Juil - 23:52

Quelques mots d’Antanasia suffisaient à rappeler à William ce qui l’avait tant attiré chez la jeune femme. Cette abnégation, cette confiance et cet abandon total le déstabilisaient chaque jour, lui faisant regretter un à un chacun de ses manquements. De certaines pensées sombres aux bras d’une femme, chacune ce ces erreurs lui revenait en pleine face à la moindre parole d’Anya.
Il avait tant désiré ce regard d’azur si profond, ce sourire si mystérieux, cette beauté chaleureuse ; aucune femme n’avait su le toucher autant que la jeune femme lorsqu’elle avait lancé son filet autour de son cœur. Il avait su, au cours de ces trois dernières années, que sa patience n’avait été vaine, que son attente qui lui avait paru durer des siècles ne lui avait amené que le bonheur.
Lorsqu’il vit la jeune femme si abandonnée, perdue dans la contemplation de l’eau qui continuait doucement son chemin vers le cœur de la forêt, il en oubliait les douleurs passées de la perte de cet enfant. Combien de femmes avaient-elles succombé à la naissance d’un fils ? Combien d’entre elles avaient sacrifié leur vie pour combler des désirs d’héritages ? Anya ne devait en faire partie, quel que fut le poids qui pesait sur les épaules de William, unique héritier de l’immense patrimoine de la famille.
Non. Anya était ce cœur qui battait aux côtés du sien et non l’unique mère d’héritiers. Il l’avait choisi pour cela.

Je ferais n'importe quoi pour vous combler, vous qui m'apportez tant, lança-t-elle d’une voix si sincère que le cœur de William se serra un peu plus lorsque leurs regards se croisèrent.
Un nouveau sourire étira ses lèvres lorsqu’il vit un léger sourire égayer ce visage encore humide de larmes. N’importe quoi pour le combler ? Il le savait que trop, mais si cela signifiait y laisser sa vie, il ne pourrait l’accepter. Elle lui apportait bien plus qu’il ne pensait lui-même lui offrir. Etait-ce ce soutien mutuel qui les portait aujourd’hui ? Il ne pouvait le certifier mais les mots d’Anya le rassérénèrent. Il ne pouvait accepter que la jeune femme reste à jamais ancrée dans ce passé, mais l’oublier serait nier chaque épreuve qu’ils auraient à traverser. Jamais à ses yeux cette perte, si douloureuse était-elle, ne devait s’effacer.

Il ne prononça aucune parole alors que sa main attendait celle d’Antanasia. Il suivit lentement des yeux le regard de la jeune femme sur la rivière et doucement, referma ses doigts sur ceux de son épouse lorsqu’elle se releva enfin.
-William, promettez-moi, que quoi qu'il arrive, vous ne m'abandonnerez jamais ? Je ne pourrais supporter de vous perdre et de subir votre rejet, tout comme j'ai subi celui de ma famille.
A nouveau, les paroles trop franches d’Antanasia déstabilisèrent un instant le duc. L’abandonner ? La renier ? Quelle nouvelle idée était-ce là ?! Comment pouvait-il abandonner celle qu’il avait attendu, celle qui l’avait suivi presqu’aveuglément sans savoir ce que lui offrirait cet avenir ? Pouvait-il délaisser cette épouse si parfaite à ses yeux ? L’idée lui paru si absurde qu’il ne pu retenir un sourire mais il savait quel vide creusait le cœur de la jeune femme jour après jour. Cette culpabilité, William la ressentait plus il revoyait le visage – de plus en plus flou à ses souvenirs – de la sœur d’Anya. Il l’avait arrachée à sa famille sans lui offrir cette chance d’un adieu. Lui qui n’avait vécu que dans l’espoir d’être éloigné de sa propre famille n’avait songé au ressenti de son épouse et les quelques mots qu’elle lui lança furent une nouvelle pique.
Mais l’abandonner, jamais. Il ne pouvait imaginer ne plus avoir cette présence à ses côtés, elle qui était jour après jour comme une rédemption le menant sur un chemin plus juste que celui sur lequel il s’avançait seul.

-Comment pourrais-je seulement imaginer cela, Anya, lui répondit-il dans un sourire ? Sans lâcher les mains de la jeune femme, il l’approcha de lui et d’un geste tendre, serra la jeune femme contre lui.
Bien plus que quelques mots, cette présence après de longues semaines à espérer un seul mot de sa part le rassura plus qu’il ne voulait se l’avouer. Enfin. Enfin il l’avait contre elle, comme s’il ne voulait la laisser s’échapper à nouveau ; elle lui avait ouvert une partie de son cœur, elle avait accepté d’avancer, de laisser la douleur comme une épreuve traversée ensemble. Un simple geste, de simples mots suffisaient à évanouir toutes ses inquiétudes.
Il passa doucement la main dans les cheveux sombres de la jeune femme et relevant tendrement son visage, embrassa doucement les lèvres d’Anya, comme si ce simple geste qu’il n’avait pu lui offrir ces derniers jours renfermait toutes leurs promesses.

-Laisser cela au passé n’est pas l’oublier de nos mémoires. Cet enfant ne sera en rien nié de notre vie, Anya, la rassura-t-il d’une voix douce.
Il porta les mains de la jeune femme à ses lèvres et le hennissement du cheval de la duchesse rompit le calme de la forêt. L’animal piaffait d’impatience et tiraillait sur les rênes qui l’attachaient à l’arbre. William détourna son regard de l’animal.

-Etes-vous prête, Antanasia, à poursuivre notre chemin, lui demanda-t-il en l’amenant vers le cheval qu’il détacha ? Il serra un peu plus fortement la main fine de la jeune femme avant de l’aider à monter en selle et d’aller chercher sa monture qui grattait le sol avec rage. Cette forêt restera le témoin muet de tout cela, ajouta-t-il en souriant. Venez, je crois qu’Agnès est réveillée depuis trop longtemps pour que sa gouvernante puisse la faire patienter encore !
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