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| I said, you'll be a perfect mum {Caterina & Bastian} | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: I said, you'll be a perfect mum {Caterina & Bastian} Ven 2 Sep - 19:39 | |
| J'étais en train de couper du bois. La hache, bien que tranchante, ne coupait à chaque fois que quelques millimètres de sa victime. C'était épuisant. Mes mains devenaient de plus en plus rouges et je les sentais brûler. J'allais être couvert de cloque, mince. A la Chopine, il faudra être prudent en apportant les chopes de bières. Il ne faudrait pas que j'en fasse tomber une ou deux, sans cela le tavernier me renverrai. La sueur dégoulinait lentement le long de mes temps et de mon torse. Mon visage mouillé respirait le sérieux et l’application dont je faisaient preuve. Ma mâchoire crispée me faisait mal lorsque je desserrais les dents pour me reposer une minutes (pas plus). Puis, je continuais le même mouvement, dans un même rythme. On aurait dit les battements continus d'un tambour. Et mes muscles se contractèrent et commencèrent à fatiguer.
Au bout d'un moment, j'abandonnais mon travail et je regardais les autres bois qu'il me restait à couper. Dix... Mon Dieu. Je levais les yeux au ciel et priait le Seigneur pour qu'il me donne la force de finir ce dur labeur. Mon père m'avait confié cette tâche, alors je devais la continuer jusqu'à ce qu'il me demande d'effectuer quelque chose d'autre. La vie était ainsi. On la modelait pour moi. Je ne pouvais rien y faire, je la laissais couler entre les doigts.
Je m'assis sur un pierre près de mon atelier et je pris le chiffon accroché à la ceinture de mon pantalon. Je m'en recouvrit le visage et m'essayais celui-ci afin d'évacuer la sueur. Puis, je l'appliquais à ma nuque. Ca faisait du bien... une brise, à ce moment précis, vint frôler ma figure et je respirai aussitôt cette air pure qui m'était accordée. La chaleur de mon corps suivit le vent et partit silencieusement au loin. J'attendais, assis là. J'attendais quoi ? Je ne sais pas. Que la vie passe peut-être...
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| Sujet: Re: I said, you'll be a perfect mum {Caterina & Bastian} Sam 1 Oct - 13:01 | |
| Je m’étirai dans mon lit, j’étais seule dans mes appartements. Mes servantes devaient préparer le déjeuner. Un des moments que j’aimais le plus. Je me levais, je marchais sur le sol pied nus. Normalement, un noble ne devait pas marcher sans ces souliers mais je préférais ce contact avec le parquet. Je m’approchais doucement des rideaux, j’en tirais un et j’admirais le paysage. Il était si magnifique, si grandiose. Par la même occasion, ce décor me rappelait mon enfance italienne. Je me détournais et j’allais m’habiller. Qu’allais-je mettre aujourd’hui ? Une robe jaune et vert semblable à une tenue asiatique. Ma chevelure dorée sera quant à elle, laissé en cascade. Après avoir fini ma toilette, je descendis en bas par les escaliers de marbre. Je vis mes servantes, elles me firent une révérence, l’une d’elle était triste, j’allais la voir et je lui demandais ce qu’il n’allait pas. Elle me répondit d’une toute petite voix qu’elle était enceinte. Je restais choquée pendant quelques minutes. Puis, je réussis à parler d’une voix douce et lui dire « ne vous en faites pas, je vous protégerais mon amie. Je vous le jure devant notre Seigneur. » Elle baissait la tête en me remerciant. Comment aurais réagit mon père avait appris qu’elle était enceinte ? Il l’aurait chassé après l’avoir souffleter. Les hommes n’étaient pas que des tendres. Ils pouvaient être odieux et horrible. Est-ce cette raison qui m’empêchait de m’unir à un homme et être la mère de sa descendance ? En quelques sortes oui. Je ne pourrais pas vivre s’il m’enfermait dans une cage. Je mourrais. Oui, je mourrais, petit à petit. Je vis mon cocher entrer, il me posait une question, celle-ci étais si je voulais aller à Londres. Depuis qu’il avait eu un incendie à Londres, je venais de moins en moins. Je ne voulais pas retourner car là-bas, j’avais perdu de nombreuses personnes et j’ai vu la mort. Elle m’a frôlé, traqué mais elle ne m’a pas tuée. Mais, je voulais voir mon ami Stephan et son fils Bastian Buckett. Je regardais Maurice, mon cocher ( HJ : je ne sais pas si c’est un prénom d’époque) et je lui disais que j’irais avec ma fidèle jument. Il regardait mes vêtements et je me souvenais que je n’étais pas en tenue d’amazone. Je lui réclamais de préparer Pénélope tandis que moi, j’irais chercher ma tenue de cavalière. Je montais en haut, Maurice était un homme fidèle et aimant. Comme un père. Il m’avait vu naître ainsi que ma mère … J’arrivais enfin dans ma chambre, je cherchais cette tenue. Je la trouvais quelques minutes ensuite. Comment était celle-ci ? D’une couleur vert et marine. Je descendais pour la seconde fois, je réajustais mon chapeau pour me couvrir du soleil, celui-ci pouvait tenir la blancheur de la porcelaine des dames de la cour. J’allais aux écuries, je vis ma jument prête. Celle-ci était une pur-sang-anglais ayant une robe noire et une lune blanche sur son front. Je montais sur elle après que Maurice m’aidait. Je la fis galoper. J’étais si heureuse de galoper, d’être libre. J’arrivais bientôt à Londres. Je ressentais des frissons qui parcourraient mon corps. Quelques minutes plus tard, j’arrivais chez les Buckett, je cherchais Bastian des yeux. Je descendais de Pénélope. Je le trouvais enfin. Je m’approchais de lui avec un sourire. Avais-je peur pour ma monture ? Non … Enfin pas vraiment …
- Bastian, mon ami, comment allez-vous ?
Je vis les rues désertes. J’avais appris par le héraut, celui qui annonçait les nouvelles de la cour, que celui qui avait faillit tuer le roi Henry VIII lors du mariage de ce dernier avec Jeanne Seymour. Je trouvais cela horrible de vouloir tuer une personne. Je n’aimais pas les effusions de sang. Et, je ne pense pas que j’irais voir l’exécution publique. Je savais que si je voyais cette scène, je serais malade. Comme je l’ai dis, la vue du sang était une épreuve difficile pour mon cœur et quelque que soit le lien que j’ai avec la personne. Il peut s’agir d’un noble ou d’un paysan, d’un ami ou d’un ennemi. Je ne veux pas voir la mort. Je suis si fragile. Bref, passons. Je notais dans ma tête que Stephen n’était pas là. Je regardais Bastian.
- Votre père n’est pas là ?
Je lui avais posé cette question hésitante, j’avais peur de la nouvelle qui serait négative. Imaginez que Stephen était mort ? J’en serais navrée …
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| Sujet: Re: I said, you'll be a perfect mum {Caterina & Bastian} Dim 9 Oct - 14:40 | |
| L'enterrement s'était bien passé. Je veux dire par là qu'il n'y eut aucune engueulade ou bataille. C'est ce qui se passe d'habitude lorsqu'un ami meurt. Il y a ceux qui le voyait ainsi, d'autre comme cela. Un n'était pas d'accord avec l'autre et ça finissait toujours par une effusion de paroles grotesques. L'alcool était aussi à l'origine de ces bagarres. Lorsque quelqu'un meurt, on se rend compte combien l'Homme est fragile en ce monde, combien il est facile de laisser berner par la mort en personne. La peur se lit dans les visage et, alors on boit pour oublier, pour mieux s'amuser. Ainsi est fait l'être humain.
Aujou'dhui, cela faisait trois jours que Sephen avait été retrouvé dans l'incendie. J'avais longuement réfléchis. Je devais continuer de me battre, de survivre. Je n'avais pas perdu ma place à la Chopine. Alors, j'y allais tous les soirs et recevais de l'argent qui me suffisait à peine pour manger. C'était sûr, j'allais devenir rapidement pauvre, encore plus pauvre qu'ils ne l'avaient été, mon père et moi. La petite fortune de Stephen n'existera pas éternellement. Alors, il fallait chercher un travail plus rentable.
Soudain, J'entendis des sabots cognés la terre au loin. Je me retournai vers le cheval. Que me voulait-on ? J'avais payé l'impôt pourtant. Le roi l'avait-il rehaussé depuis ? Ce serait tellement injuste ! Les caprices du roi n'en finissait pas. Il fallait faire quelque chose, y remédier. Mais le cavalier se révéla être Caterina. Un large sourire se dessina sur ma figure. Le premier depuis tant de jours... Je la regardais s'avancer vers moi et je vis qu'elle cherchait du regard quelqu'un d'autre. Mon esprit paniqua. Mon Dieu ! N'avait-elle pas été averti ? Non. J'avais omis de le lui dire. Abrutis de première ! Elle ne sait pas. Ma peine se peignait sûrement sur mon visage, car Caterina exprima une certaine inquiétude.
- Votre père n’est pas là ?
Je la regardais bouche-bée, ne sachant pas par quoi commencer. Ma gorge se serra et je déglutir plusieurs fois avant de répondre. Je n'avait jamais annoncé la mort à quelqu'un que je tenais beaucoup dans mon estime.
- Non... Mon père n'est plus là... Je... Madame, il est mort.
J'avais été direct. Maintenant la tristesse prit en otage mes yeux et tout mon corps. Je regardais au sol, n'osant pas croiser les yeux de Caterina.
- Je suis désolé... j'aurais du vous prévenir. Mais, comprenez-moi tout autant. Ces jours-là ont été dur pour moi. Cela fait maintenant trois jours qu'il n'est plus.
Je luttais pour ne pas pleurer devant une véritable Lady. Ce n'était pas convenable.
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| Sujet: Re: I said, you'll be a perfect mum {Caterina & Bastian} Mer 26 Oct - 9:54 | |
| Crois-tu que la vie soit un passage d'une mort à l'autre ? Faut-il vraiment transiter par tant de morts pour arriver à vivre ? Accepter le départ de quelqu’un, accepter sa mort, ne va pas de soi. Face à la mort d’un proche, un travail sur soi est à faire, qui demande du temps. C’est tout un chemin qui nous fait parcourir, chacun à notre manière, plusieurs étapes : du refus à l’acceptation paisible, en passant par la révolte, le marchandage, la dépression. C'est ce que notre dramaturge va devoir assister... Un bruit. Il lève son regard vers la porte, écrase sa cigarette dans le cendrier posé sur la petite table et se lève. Un homme bien vêtu et avec une stature imposante frappe à la porte de sa bâtisse.
Toute personne vivant sur cette Terre a déjà perdu quelqu'un... C'est triste mais c'est ainsi qu'est la réalité. Personne n'a la chance de pouvoir prétendre n'avoir jamais ressenti cette douleur intense qu'est la perde d'un être cher... Du moins, pas après avoir eu 18 ans... Que ce soit la mort d'un poisson rouge, d'un chien, d'un chat, de vos parents, grand-parents, oncles, tantes, amis j'en passe et des meilleurs. Tout le monde a donc déjà connu la solitude apportée par la perte de l'être en question, il n'est pas forcément de parler de mort d'ailleurs... Juste la perte d'un être cher pour commencer, quand la personne que vous aimez vous quitte pour telle ou telle raison... Lorsque vous déménagez et que vous savez que vous n'entendrez plus jamais parler de certaines personnes. Que ce soit d'une façon brutale ou prétendue douce, la vie s'amuse à nous arracher ce qui compte vraiment pour nous, c'est triste mais malheureusement vrai.
« Entrez. »
Il dit entrez comme on dirait bienvenue en enfer. Il dit entrez comme il dirait on est tous perdants, au final. Il dit entrez comme on dirait les jeux sont faits et on va tous y laisser notre peau. Nos os, notre âme déjà pourrie. Un sourire doux aux lèvres, Hugh l'accueille presque à bras ouvert alors qu'il dessinait un bouquet presque fané sur sa table de cuisine. L'homme refuse d'entrer, prétextant que le temps lui manque et prend un air sombre. L'acteur retraité fronce des sourcils, inquiet avant d'écarquillé les yeux de peur. Le vieil homme avait finit par annoncer la triste nouvelle du décès de M. Buckett et c'est dans un long silence qu'il laissa notre héros face à une porte fermée.
“ Ce n’est pas possible, ce qui arrive n’est pas vrai, je n’y crois pas...” Ce refus d’accepter la réalité ? Une sorte d’auto-défense devant l’inéluctable. Toute notre énergie vitale s’insurge devant une réalité et prétend la nier. C’est un moment suspendu. Il croit entendre son souffle se disperser dans la pièce, pour avancer, se heurter au silence, à la monstruosité sous-jacente, c’en est presque obscène parce qu’il en a vu passer, des âmes tourmentées, il a pu effleurer tant d’atrocités, il a pu détruire tant de fragiles équilibres, les soigner mais il reste là, assis à la fixer, sans bouger son corps statufié. Une bouffée de cigarette s’échappe de ses lèvres. Il monta les escaliers doucement et, finalement, s'effondre sur le sol de sa chambre et fini par comprendre que c'est vraiment le cas.
Seul, il essaye de vaincre. Mais un sentiment d’injustice apparaît, d’autant plus intense que la mort est inattendue ou les liens avec le défunt étroits : “ Pourquoi lui ? C’est injuste à son âge, dans sa situation. Pourquoi me fait-il cela ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ?... ” Cette étape est spécialement difficile à dépasser. Peut-être parce que, confrontés au problème de la mort, et surtout de cette mort, nous n’avons pas de réponse claire, d’explication naturelle. Nous cherchons un coupable : Dieu, les forces du mal, la société, le corps médical, ou nous-même. Ces manifestations agressives ont besoin de s’extérioriser. Elles sont l’expression d’une forte charge émotionnelle qui doit pouvoir s’alléger. La façon dont la personne est entourée, écoutée, réconfortée, compte beaucoup. Hugh en voulait à lui même. Il s'en voulait... il s'en voulait parce qu'il l'avait abandonné, qu'il ne l'avait pas rendu visite depuis longtemps, qu'il n'avait pas été près de lui pendant les moments difficiles comme il l'avait été pour lui. Il était en colère et la dépression prenait sa tristesse et sa colère ensemble. Un curieux et malheureux mélange. Ses yeux s’égarent sur son bureau, comme on redécouvrirait un paysage connu. Les contours lui semblent comme floués par les ans, comme s’il y avait une marque indélébile apposée sur chaque surface. Un cri de souffrance peint sur un fauteuil. Un souffle d’horreur s’éparpillant sur une table basse. Un relief de peine s’incrustant sur la porte en bois sombre. Comme si toute la vie qui s’était écoulée dans ce lieu avait érodé chaque objet, avait recouvert de sa poussière sanglante ce qu’il pouvait y avoir de pur et de neutre dans cette pièce à la luminosité débordante. Douloureuse.
***** Un après-midi. Un de ces jours où vous n’auriez pas aimé vous réveiller, parce que c’était un jour important et que même si le ciel était bleu, les oiseaux chantaient et la journée semblait être idéale, elle ne l’était pas. Un de ces évènements auquel vous auriez aimé ne pas assister mais malheureusement vous y êtes obligés. Il n’était pas aller à l'enterrement. Pour lui, il n'avait pas été assez auprès de son ami pour y être. Ce serait comme le trahir et venir le voir juste quand il y a quelque chose à faire... Nous sommes donc quelques heures plus tard. Notre malheureux avait finalement choisit de sortir pour aller frapper chez son ami. Espérer encore une dernière fois qu'il lui ouvrirait la porte avec son fameux sourire au bord de l'ironique.
- Non... Mon père n'est plus là... Je... Madame, il est mort.
Ne fait pas le surpris Hugh, tu le savais. Pourquoi ces yeux sombres mais sans expression particulière ? Allez, réveille toi. L'artiste était derrière un arbre du jardin. Il ne voulait pas qu'on le voit encore. Il ne pouvait pas entrer en scène tout de suite. Lorsqu'il avait vu dame Caterina rendre visite aux Buckett, il s'était caché en vitesse, ne voulant par perturber l'échange. Hugh était venu pour trouver du réconfort auprès de la maison de Stephen. Vous pensiez à Bastian ? Il ne le connait que très peu, comment pourrait-il pleurer sur ses épaules... et puis ça ne se fait pas lorsqu'on est un gentleman. Mais il était vraiment mal. Il n'avait pas le droit d'être plus malheureux que le fils, il est vrai mais rien de plus dur aurait put lui arriver que le décès de son plus fidèle ami. Le désespoir c'était emparé de lui. Sourire ? Ça lui paraissait tellement difficile.
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