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 Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent ! [Pv Alice]

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Lucrecia A. de Dormans
Lucrecia A. de Dormans

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MessageSujet: Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent ! [Pv Alice]   Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent !   [Pv Alice] Icon_minitimeMer 22 Fév - 20:50

<< I ~ Un élément perturbateur. Oui, il fallait forcément un élément perturbateur. >>



Jour du marché ; Belle journée.

Un doux matin, une belle matinée. Les oiseaux volaient paisiblement dans le ciel azur, réveillant par leur ramage les dernières personnes encore plongées dans de doux rêves. Les ruelles de Londres étaient remplies par une multitude de commerçant, vendant leurs marchandises. Que ce soit des fruits, des légumes, des bijoux, des parfums ou du pain. Oui, tout y était. Et ce qui semblait encore plus étonnant en cette matinée, c’était ce mélange. Cette multitude de gens donc tout rang social se mélangeaient. Oui, une multitude de pauvres, ou de personnes provenant du peuple jonchaient les rues ; Que ce soit dans le but de vendre, ou d’acheter selon leur moyen… Mais s’y trouvaient aussi parmi eux quelques bourgeois. Il n’y avait pas beaucoup de nobles... non, en faîtes, il n’y avait aucuns nobles en ce jour. Ceux-là, avaient préféré envoyer leurs domestiques se charger de cette corvée. Pourtant, pour Lucrecia, ce n’était pas une corvée, loin de là… Elle adorait le marché. Elle adorait s’y perdre et respirer la liberté. Aujourd’hui, elle avait refusé que Meredith, une de ses servantes, s'y rende. Comme excuse, elle avait inventé un rendez-vous avec un riche noble à de l’autre côté du port. Mais tout cela n’était que mensonge, comme à ses habitudes. Oui, Lucrecia était une manipulatrice dans l’âme.


Elle dévalait donc les rues, vêtue d’une robe bleue plutôt riche, mais pas excessivement voyante. Ses cheveux blonds, remontées en un haut chignon, lui donnait un air froid et sévère, & à ses oreilles se balançaient deux jolies boucles d’oreilles émeraudes. Ses talons claquant férocement sur les pavés de la route, elle avançait. La tête haute, ses yeux bleu azur sondant le moindre détail qui pourrait troubler ce décor éternellement parfait. Et un panier glissé entre ses mains diaphanes... qui se balançaient doucement.



Tout était parfait… Oui, pour l’instant, rien ne brisait cet éternel silence qui lui faisait tant de bien. Elle ferma les yeux, et un sourire étira ses lèvres rosées. Tout se passait comme elle l’avait prévu. Aucun contre temps. Cela était d’ailleurs un peu trop étrange pour elle… il y avait d’habitude toujours un élément perturbateur. Ô ; Il fallait qu’elle arrête cette psychose, pensa-t-elle. Lucrecia s’arrêta donc devant une femme âgée qui vendait des bijoux et s’y pencha… Magnifique, ils étaient d’une sublime beauté… Des pierres émeraudes, et des vraies… des diamants, de l’or, de l’argent… Il était évident que tout le monde ne pouvait pas se payer ce genre de choses. Lucrecia posa son regard sur une parure, rangée sur le côté, encore plus magnifique que les autres. Elle commença à dialoguer avec la vendeuse, assez sèchement certes, comme à ses habitudes, mais plutôt d’un air sympathique. Puis, la vieille dame se tourna vers une autre cliente, bourgeoise, qui lui acheta un bracelet sublime. C’est alors qu’en détournant son regard, Lucrecia aperçut une jeune femme blonde, visiblement très discrète, s’approcher de la parure et la détacher doucement, sans que personne ne s’en rende compte. Comment était-ce possible… ? Comment une femme comme elle pouvait-elle voler… ? Lucrecia plissa les yeux. Elle avait tout d’un ange, un visage frais, des traits fin... Oui, la jeune femme blonde était visiblement très jolie, mais aussi un redoutable prédateur qui volait... C’est alors que la princesse s’approcha froidement, et tapa sur la main de la voleuse, murmurant :


<< A votre place, je retirerais rapidement ma main de ce bijou… avant d’avoir de gros ennuis.. >>

Elle sourit. Elle sourit étrangement.., plutôt méchament, ou alors d’un air ironique… La vendeuse s’était retourné vers la voleuse, et avançait vers elle d’un pas violent, prête à porter plainte ou autre serment si il le fallait. Oui. Les ennuis arrivaient à grand pas. C’est alors que Lucrecia se tourna vers la vendeuse et s’exprima :

<< Excusez là. Je ne sais point ce qu’il lui a pris. Croyez-moi. Elle sera sévèrement punie. >>


Et la princesse attrapa sechement le poignet de la jeune fille, faisant croire que celle-ci était sa domestique, et l'éloigna du petit regroupement de personne assez froidement. Elle fixa alors la voleuse, le visage portant une expression énigmatique.
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Alice K. Morency
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MessageSujet: Re: Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent ! [Pv Alice]   Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent !   [Pv Alice] Icon_minitimeMer 22 Fév - 23:55

C'était une magnifique journée qui s'annonçait. La température de la nuit avait été clémente malgré la saison et le ciel affichait ses plus belles couleurs. La nature semblait être en communion avec lui : comme pour fêter l'arrivée de journées plus douces, les oiseaux offraient leurs plus belles mélodies aux oreilles des habitants de Londres, volant de maison en maison, réveillant les derniers ensommeillés de leurs petits cris aigus. Une jeune fille, aux cheveux de pailles, se réveillait justement ce matin-là : allongée sur une sorte de souche qu'elle avait trouvé dans les rues à la tombée de la nuit, elle en avait profité pour se confectionner un lit de fortune afin de pouvoir dormir en toute quiétude. Bien sûr, elle l'avait caché : une nuit dehors pour une jeune femme de dix-sept printemps n'était jamais sûre. La nuit est mère de mille cruautés dont les hommes sont les principaux responsables. Il était donc primordial d'être à l'abri des regards.
Ainsi, elle avait trouvé son bonheur, si nous pouvons appeler cela ainsi, dans une minuscule ruelle, mal éclairé. Si elle avait un toit ? Pour sûr que non. Elle était seule, n'avait jamais eu les moyens de se payer un appartement et ne connaissait personne d'assez niais pour la loger gratuitement. Alors, elle errait dans les rues de Londres à la recherche constante de ce qui faisait la vie d'une femme : du pain, de l'eau et quelquefois, des nuits dans une taverne où elle trouvait une chambre durant les hivers rudes et froids. Ainsi était constituée la vie d'Alice Morency, âme sensible s'abstenir.
Ainsi, la jeune femme se leva, abandonna ce qui l'avait réchauffé et disparut de la petite ruelle.

Noyée dans la foule, elle observait. Ce jour-ci était un bon jour, un merveilleux jour pour la jeune femme. Car en plus d'être ensoleillé, il lui offrait plus encore : des étendues et des étendues de victuailles. Les doux fumets de la viande juste cuite, les senteurs sucrés des fruits et des légumes vendus par les paysans du coin, les odeurs plus tenaces des produits des parfumeurs, tout ce mélange d'odeurs aussi particulières et agréables les unes que les autres vint doucement chatouiller les narines d'Alice. Tout ceci, elle aurait pu le contempler mainte et mainte fois sans s'en lasser. En réalité, comment aurait-elle pu le faire ? Tout ce qui s'étalait devant elle représentait ce qu'elle n'aurait jamais : le luxe de ne pas se demander ce qu'elle mangerait pour le midi, où elle dormirait le soir, ce qu'elle pourrait bien porter pour le lendemain. Une sombre pensée vint s'immiscer en elle. Cela, tu l'avais, rappelle toi bien... pour qu'elle la chasse. Ce n'était plus le moment de penser ; il était désormais temps d'agir et donc de faire ce qu'elle faisait tous les jours : rafler tout ce qu'elle pouvait pour pouvoir les vendre à son tour et récolter quelques pièces d'or.

Marchant, elle avait peint sur son visage un masque d'innocence, complètement commun et sans originalité : la simple expression que devait porter une jeune femme de son âge, de son rang. Elle devait sans doute passer pour une servante, une paysanne, une employée car, c'était exactement de là qu'elle avait appris tous ces traits, ces figures qu'elle empruntait pour quelques minutes afin de mieux remporter sa croute. Et c'est exactement ce qu'elle allait faire lorsqu'elle vit de loin un étale de bijoux ; les scintillements des métaux et des pierres précieuses lui étaient parvenus de loin et elle observait maintenant les marchandises d'un oeil critique mais non apparent. Il y avait de très beaux bijoux, certes mais la réalité vint s'insinuer peu à peu comme une évidence à elle : la plupart des bracelets et des colliers étaient faux. Parfaitement réalisé, s'en était presque choquant la précision avec laquelle l'orfèvre avait réalisé ces trésors. Mais c'était un fait : cela devait être ses premières créations car par manque d'argent, il n'avait créé que des faux. Enfin, majoritairement du moins. Et le fait que de tels objets soient vendus sur un vulgaire marché en était une autre preuve.

Mais le créateur était de talent : la femme qui vendait la marchandise remportait son argent. Elle vendait bien et obtenait un franc succès : à ce moment-là, deux personnes s'intéressaient d'ailleurs aux petites merveilles. Une femme d'origine bourgeoise venait de faire l'acquisition d'un bracelet qui se trouvait désormais à son poignet et une autre Dame observait avec attention les merveilles. La vendeuse, elle, commençait à discuter avec la Noble. C'était le moment où jamais.
Sans attendre, Alice se faufila le plus discrètement possible jusqu'à elles pour détacher habilement l'une des parures de son étui. C'était un jeu d'enfant, presque trop facile pour elle. Enfin, cela aurait été un jeu d'enfant si justement, une chose vint l'interrompre dans sa besogne. Une légère claque sur la main de la voleuse, ce qui suffit d'attirer le regard de la vendeuse.

<< A votre place, je retirerais rapidement ma main de ce bijou... avant d'avoir de gros ennuis.. >>

Jetant un regard sur la Dame et relâchant immédiatement le bijou, Alice recula lorsque la vendeuse s'approcha dangereusement d'elle. Surprise, elle allait s'échapper quand le Noble la prit par le poignet pour l'entrainer plus loin avant de dire à l'intention de la vendeuse.

<< Excusez là. Je ne sais point ce qu'il lui a pris. Croyez-moi. Elle sera sévèrement punie. >>

Les deux jeunes femmes se retrouvaient désormais à l'écart. De loin ? On aurait pu les prendre pour une maîtresse accompagnée de sa servante, de sa domestique. De sa domestique ! Non, mais qui était-elle pour... faire ce qu'elle venait de faire ?! A cause d'elle, on l'avait pris la main dans le sac et son visage était maintenant connu de quelques commerçants que l'échange avait distraits. Elle ne pourrait plus voler avant quelques semaines si ceux-ci étaient un peu trop bavards !

Adressant un regard noir à la Dame, elle la contempla un instant. De taille moyenne, blonde aux yeux d'un bleu très clairs, ses beaux habits et sa posture indiquait qu'elle appartenait à deux rangs au-dessus de Alice, même si ce n'était qu'une confirmation pour elle. Une Noble. C'était bien sa chance. De plus, elle semblait la sondait de ses deux yeux perçants, provoquant un frisson qui parcourra
le dos de la jeune fille.

"... Je n'ai rien à vous dire. Et si vous espérez une quelconque marque de remerciement, ne comptez pas sur moi, Madame."

Ce dernier mot, elle l'avait presque craché, avant de se retouner en espérant être assez vive pour lui échapper.
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Lucrecia A. de Dormans
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MessageSujet: Re: Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent ! [Pv Alice]   Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent !   [Pv Alice] Icon_minitimeJeu 23 Fév - 11:54

« Les femmes froides sont pareilles aux buveurs d'eau qui acceptent un verre de vin et trinquent par politesse. »



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_________________________________________________________________________________________________

<< ... Je n'ai rien à vous dire. Et si vous espérez une quelconque marque de remerciement, ne comptez pas sur moi, Madame. >>


Lucrecia continua de fixer la voleuse, sans gêne, sans même prononcer mots. Son regard perçant et déstabilisant la sondait sans relâche et n’apportait rien de bon. Elle reluqua de bas en haut la femme qui était désormais son interlocutrice. C’était une jolie femme ; Ou plutôt, une jolie jeune fille. Très mal habillée, certes, mais finalement, ce n’est pas un détail auquel Lucrecia fit attention. La princesse elle, malgré sa petite taille, semblait très imposante. Et c’était certainement le plus troublant dans son personnage.
C’est alors que la jeune femme fit volte-face, espérant certainement échapper à Lucrecia d’une manière assez vive. Echapper des griffes de Lucrecia ? Non, non… ce serait bien trop facile. Elle commençait à trouver son intérêt dans tout cela. Elle n’avait pas souvent eu l’occasion de parler à des personnes du peuple, et elle ne laisserait pas passer cette chance. Lucrecia ? S’intéresser aux pauvres ? Pas vraiment. A dire vraie, elle s’intéressait aux riches. Elle s’intéressait aux riches parce qu’elle les détestait. Pas tous… mais une grande majorité. Lucrecia se servait d’eux, débutait un mariage, le faisait échouer. Gagnait de l’argent, le dépensait pour un de ces coups minables de bassesse et recommençait… cercle vicieux, oui : cercle vicieux. Alors, oui, elle s’intéressait aux riches, oui elle les volait parfois d’une manière très subtile, mais jamais elle ne se liait d’amitié avec eux, sauf rare exception. Elle préférait le peuple. Elle préférait le peuple sans que celui-ci ne l’aime. Il était plus simple. Il était écoutait sagement. Ils étaient simples. Mais la jeune femme qui désormais s’éloignait d’elle n’allait pas être une amie. Oui, la princesse le sentait. Non seulement Lucrecia avait du mal avec ses sentiments, mais encore plus face à des gens comme cette jeune fille, qui ont assez de culot. Elle commençait à s’amuser…


Elle accéléra donc, ses talons claquant toujours d’une manière aussi impressionnante sur les pavés du sol. Elle marchait désormais à hauteur de la jeune femme, un sourire étrange fendant son visage de porcelaine. Un sourire qui s’effaça rapidement, pour se perdre dans la commissure de ses lèvres. C’est alors, qu’elle reprit d’une voix tranchante. Une voix qui pouvait tout glacer sur son passage :


<< Je n’ai pas besoin de merci. Et encore moins provenant de quelqu'un comme vous. >>

Elle baissa un regard sauvage sur les chaussures de la jeune femme, reprenant :

<< Au lieu de voler toutes sortes de parures : Commencez déjà par dérober une paire de chaussures. >>


Elle posa son panier sur le sol même, un air assez troublant plaqué sur son visage froid. Puis, elle détacha ses cheveux blonds qui tombèrent en cascade sur ses épaules. Ce qui lui donna un air un peu moins dur. Un point moins sévère, aussi… Elle soupira. Un soupir long et d’une extrême fatigue. Puis elle se baissa, prit une pomme dans son panier et la tendit à la jeune femme.

« Votre nom ? »

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Alice K. Morency
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MessageSujet: Re: Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent ! [Pv Alice]   Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent !   [Pv Alice] Icon_minitimeJeu 23 Fév - 15:43


Il fallait désormais qu'elle parte, qu'elle disparaisse comme elle le faisait toujours. Si elle s'attardait encore, son visage resterait un plus longtemps dans les mémoires et, en plus de ne pas pouvoir voler aujourd'hui, elle ne pourrait pas non plus le faire demain. Ah, quelle perte de temps, quelle malchance ! Si elle avait su, elle n'aurait pas dérobé à cet instant là, n'aurait pas tenté chez cette bijoutière escroqueuse qui dupait ses clients. Au fond, elle était aussi voleuse qu'elle et éviter à une de ces personnes d'acheter un de ces bijoux aurait presque été un bon geste.

Alors que, la démarche rapide, elle quittait le marché, elle sentit une présence à ses côtés. Celle-ci fut aussitôt suivie de paroles que la blondinette reconnurent pour les associer à la Dame qui se trouvait quelques instants auparavant à ses côtés. Dame qui avait par ailleurs complètement ruiné son commerce. Maudite soit-elle.

<< Je n'ai pas besoin de merci. Et encore moins provenant de quelqu'un comme vous. >>

Alice n'en revenait pas. Elle resta muette à l'observer de son sempiternel oeil dédaigneux alors que la femme de bonne société faisait exactement la même chose. Elle sentait son regard sur elle glisser comme un serpent sur sa peau et la même sensation désagréable revint lui chatouiller le cou.

<< Au lieu de voler toutes sortes de parures : Commencez déjà par dérober une paire de chaussures. >>

Haussant les sourcils qu'elle le put, la Pauvresse n'en revenait toujours pas. Bouche-bée, elle continuait à l'observer poser son panier, puis détacher ses cheveux avant de tendre une pomme en direction de Miss Morency. Celle-ci, brillante, semblait lui promettre mille saveurs et son estomac encore vide se manifesta.

« Votre nom ? »

Elle détestait la situation dans laquelle elle avait été embarquée. Seule, sans argent et sans prise, elle était maintenant face à la personne qui l'avait privé de son petit déjeuner et peut être même de tous les repas du reste de la semaine. Avec le bijou qu'elle aurait dérobé, elle aurait même pu louer une chambre pour quelques jours, donner quelques pièces aux enfants du village qui était dans la même situation qu'elle. Mais non : elle était démunie de toutes solutions et de plus, la faim commençait à se faire ressentir. Alors, elle céda et arracha la pomme des mains de la belle pour y mordre à pleines dents, savourant son doux gout sucré et sa texture qui irait se loger dans son ventre pour le caler pour quelques heures. Après quelques bouchées, elle baissa sa main contenant le fruit à moitié entamé.

Si elle avait été une bonne fille ayant reçu une bonne éducation et possédant un caractère aimable de fille de bonne famille, elle aurait certainement remercié la femme et passer son chemin. C'était malheureusement pas le cas d'Alice qui avait fait une croix sur sa bonne éducation depuis un bon moment déjà. En réalité, les bonnes manières ne servent pas à grand-chose lorsque l'on se retrouve à la rue, la férocité et la hargne se révélant toujours bien plus efficaces.

"Le votre ?"

Son nom ? C'était peut-être un peu idiot, mais le lui révéler ne lui semblait pas une bonne idée. Révéler son identité aurait été comme se livrer à elle, lui livrer une information qu'elle gardait normalement secrète. Peut être que si elle lui révélait le sien, elle lui dévoilerait ses prénoms... Mais certainement pas son nom. Ou alors, avec intérêt.

"Quand à vos conseils, je ne pense pas qu'une femme possédant aussi jolie robe-elle avait effleuré l'étoffe de la belle tenue avec dédain pour la retirer aussi sec- puisse commenter les choix que devrait prendre une femme dans ma condition. Sachez, qu'entre la nourriture et les vêtements, lorsque votre ventre crie famine, le choix est rapidement fait[ Et les bijoux sont tout de suite plus faciles à revendre qu'une simple paire de chaussures...."

Reprenant une bouchée de la pomme, elle continua :

"Mais vous ne pouvez certainement pas comprendre."
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MessageSujet: Re: Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent ! [Pv Alice]   Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent !   [Pv Alice] Icon_minitimeVen 24 Fév - 15:23

"Le vôtre ?"


Lucrecia ria. Elle ria étrangement, si bien que sa voix en devenue presque apeurante. Sa tonalité toujours aussi coupante et froide, laissa paraître cette fois une légère teinte d’ironie qui au final ne fut pas si désagréable, détendant un petit peu l’atmosphère. A part sa tenue hautaine, fignolant son personnage, la princesse n’avait rien de bien bourgeois. Elle parlait assez normalement, ne portait pas de talon… Au contraire, ses chaussures lui donnaient un air libertin. Deux grosses bottes de chasse marron, qui se laissait voir sous sa longue robe. Elle les avait porté une fois, puis deux, puis trois. Et quand elle vu le désarroi des nobles à voir l’une des leur avec ce genre de chaussure, elle décida de les porter plus souvent. Juste pour les provoquer. Juste pour revoir leur visage figé comme si c’était la fin du monde. Juste pour entendre des critiques à son égard qui la faisait rire aux éclats. Juste pour les défier. Juste pour se faire une réputation déstabilisante. Tout ça à cause d’une paire de chaussures ? Non, pas vraiment… Il faut avouer que Lucrecia troublait assez dans sa manière, … sa façon d’être. C’est donc, avec comme à ses habitudes une poigne de caractère, qu'elle articula :

<< Vous êtes ridicule. Je pourrais décrire votre visage à la perfection et en faire un portrait ressemblant pour vous retrouver. Alors que je sache votre nom ou pas ne changera rien. >>


Ce qui sous entendait que Lucrecia se fichait complètement de rapporter à qui que ce soit que Alice était une voleuse. Non. Elle l'avait interpellé et empêcher de dérober ce bijou parce que… Elle n’en savait rien. Surement son esprit dominant qui avait repris le dessus. Ou peut-être qu’elle avait envie d’engager une conversation avec une pauvre ? Après tout. Elle détestait les riches, les bourgeois, les nobles et n’était pas apprécier des pauvres. Il fallait bien qu’elle en apprenne un peu plus sur ceux-ci. Ce qui était sûr, c’est qu’elle ne comptait pas se faire de cette femme une amie. D'ailleurs, si elle l'avait voulu, elle l'aurait pu. Non, c'est juste que la jeune femme l'intriguait tout de même...


<< Lucrecia. Je m’appelle Lucrecia. Et donc, toi ? >>

Elle s’était mise à la tutoyer. Pas pour lui manquer de respect, non, simplement parce que cela lui semblait naturel. Et évidemment ce n’était pas normalement quelque chose de naturel pour une femme dîtes princesse, ce qui montra à la jeune femme qu’elle était différente.


"Quand à vos conseils, je ne pense pas qu'une femme possédant aussi jolie robe-elle avait effleuré l'étoffe de la belle tenue avec dédain pour la retirer aussi sec- puisse commenter les choix que devrait prendre une femme dans ma condition. Sachez, qu'entre la nourriture et les vêtements, lorsque votre ventre crie famine, le choix est rapidement fait[ Et les bijoux sont tout de suite plus faciles à revendre qu'une simple paire de chaussures.... Mais vous ne pouvez certainement pas comprendre."



Alors, Lucrecia prit des mains de la jeune femme la pomme, et la fit rouler entre ses doigts fins. Ajoutant « Pas très mûre. » Puis elle la glissa entre ses lèvres, croquant une bouchée du fruit sans la moindre gêne avant de remettre assez violemment le fruit dans la bouche de son interlocutrice. Tout ça si rapidement, qu’il sembla que c’était impossible qu’une femme noble puisse avoir un comportement avec un culot si surhumain. Elle pencha la tête sur le côté, regardant la demoiselle qui n’avait pas bouger, la fruit collé à ses lèvres sèches. Et reprit froidement :


<< Tu ne la mangez pas ? Pas mure, mais mangeable Mademoiselle. >> C'était ironique, oui... Il y eut un grand blanc, et Lucrecia n’était visiblement pas décidé à briser le silence. Jusqu'à l’instant où elle reprit tout aussi sèchement :

<< … Je ne sais malheureusement pas tout ce que vous pouvez endurer, les pauvres. Mais ne pense pas, toi, tout savoir des nobles. Tu ne peux même pas imaginer à quel point ils sont insupportables. Capable de condamner à mort si l’un des leurs ne sont pas parfait dans leur conduite. Hm, compris ? >>

Elle se baissa en gardant cet air froid, et attrapa son panier.


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Alice K. Morency
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MessageSujet: Re: Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent ! [Pv Alice]   Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent !   [Pv Alice] Icon_minitimeSam 25 Fév - 11:11

<< Vous êtes ridicule. Je pourrais décrire votre visage à la perfection et en faire un portrait ressemblant pour vous retrouver. Alors que je sache votre nom ou pas ne changera rien. >>


Elle était ridicule ? Et bien, soit, elle était ridicule si cela pouvait faire plaisir à Madame. Des insultes, Alice en avait essuyé toute sa vie et s'y était habitué. Lorsque l'on est ou que l'on devient propre, les regards hautains et les gestes dédaigneux des nobles ou des bourgeois envers leur rang inférieur ne devient plus une si grosse affaire : c'est presque naturel, dans l'ordre des choses. La vie nous apprend à rester à sa place même la blondinette n'avait toujours pas été de cette avis, lui valant quelques coups. Maintenant, elle faisait parti du commun des mortels et ne les regardait même plus dans les yeux. Non, elle était bien plus concentré sur les bourses qui pendaient sur leurs pantalons, ou les sacs que ces Dames tenaien négligement autour de leur bras.

<< Lucrecia. Je m’appelle Lucrecia. Et donc, toi ? >>

Le tutoiement ? Oui, cela l'agaça légèrement. Elle ne la conaissait pas, était mal partie pour s'entendre et en plus, elle enlevait la marque de respect propre à chaque personne ? Non, c'était désormais certain, elle n'appréciait pas cette femme et n'était pas prête de le faire. Elle ne comprenait même pas ce qu'elle faisait là, en sa compagnie. Pourquoi avait-il fallu qu'elle se fasse prendre ? Et pourquoi avait-il fallu qu'elle mange cette pomme ? Quand à son nom, il semblait trop précieux pour être vraiment prononcer.
Fruit qui, en quelques secondes, quitta ses lèvres pour plonger dans celle de la prénomée Lucrecia. Alice n'eut pas le temps de réagir : il revint dans sa bouche aussi vite alors que la jeune femme affichait un air toujours aussi froid, calculateur. Cette femme ne lui disait vraiment rien qui vaille. Plus les minutes passaient, plus son instinct lui criait de partir.

<< Tu ne la mangez pas ? Pas mure, mais mangeable Mademoiselle. >>

Pour toute réponse, Alice cracha la pomme qui alla rouler quelques mètres plus loins, pour regarder furibonde, la jeune noble.

<< … Je ne sais malheureusement pas tout ce que vous pouvez endurer, les pauvres. Mais ne pense pas, toi, tout savoir des nobles. Tu ne peux même pas imaginer à quel point ils sont insupportables. Capable de condamner à mort si l’un des leurs ne sont pas parfait dans leur conduite. Hm, compris ? >>

"Et quoi, tu crois m'étonner ?Tu penses que nous ne savons pas ce qu'est la menace de la mise à mort, lorsqu'un des enfants du village ose trébucher sur l'un de vos semblable ? Ce n'est certainement pas toi qui dois baisser les yeux en signe de soumission lorsque nous osons croiser votre chemin."

Elle n'osait pas le croire. Comment pouvait-elle paraître aussi hautaine, pour ensuite les Nobles n'avaient pas non plus la vie facile ?! Rien que pouvoir vivre en mangeant et en buvant à sa guise devrait être suffisant pour avoir une vie facile et ne rien demander d'autre.

" Et je préfère être ridicule qu'avoir un tel état d'esprit."

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