Le soir allait tomber. Le crépuscule était vraiment magnifique. Je l’avais toujours trouvé beau j’ignorais pourquoi ce soir je le trouvais encore plus. La journée avait été assez agréable en soit. J’avais passé ma mâtiné dans la bibliothèque de notre demeure évitant ma mère qui de toute façon vaquait à ses occupations et je n’avais pas envie de savoir ce qu’elle faisait cela ne m’intéressait plus depuis longtemps. En début d’après midi je m’étais rendu au marché, ne cherchant pas vraiment quelque chose, non, ce serait plutôt pour voir que la vie dehors était toujours là. Que le monde tournait encore. Marcher me fut une fois encore agréable. Me balader dans les rues que je commençais à connaître comme ma poche était comme me retrouver dans un lieu presque enchanté, je n’avais plus besoin de m’orienté, il y avait tant de temps que j’étais là. Rien n’avait vraiment changé ici, pas même les gens que je croisais. Bien sur ce n’était pas toujours au même endroit ni de la même façon mais ça devenait une habite. Cependant on pouvait faire bien d’autre rencontre les jours de marchés. J’y venais beaucoup pour discuter avec les vendeurs parfois rarement avec les habitants. J’avais l’impression que le fait que je sois comte les empêche de me parler comme une personne normale.

J’avais dans la tête l’image de rose, sa chevelure flamboyante, son regard. Elle ne cessait de me faire tourner l’esprit. Amoureux. Oh que oui, bien sur je le suis. Fou amoureux. Je ne pensais qu’a elle en ce moment. Elle me hantait presque mais j’aimais être hanté par elle, c’était comme être hantée par une fée. Penser à elle, c’était penser à un ange, j’imaginais beaucoup de chose mais le plus dur restait à venir, il faudrait tôt ou tard que je l’annonce à mon père.

Alors que mes pensées vagabondaient vers Rose j’aperçus Antanasia de Devonshire. Antanasia était pour moi comme une seconde mère, elle me remettait souvent sur le droit chemin. Je savais que je pouvais toujours compter sur elle, me confier à elle. Elle était un peu ma lumière. Je lui faisais entièrement confiance et par-dessus tout je la respectais. Elle était une femme beaucoup plus agée que moi et je me sentais comme un fils pour elle. La voir me faisait toujours beaucoup de bien. Je la rejoignis. Comme à son habitude elle était élégamment vêtue. Je la saluais en m’inclinant.

« Bonjour Mme Devonshire, c’est toujours un plaisir de vous croiser. »

CHAPITRE I ♣ Quand une longue journée, nous accorde le plaisir d'une belle rencontre
Le soleil se couchait et bientôt Londres allait être aux mains des hommes qui se rendaient soit aux bordels, soit dans les pubs de la ville. Londres n'était pas très avenante pour toutes les personnes qui se trouvait hors de cette folie et il valait mieux être de retour chez soie, avant que la nuit noire s'étende sur la ville. La Duchesse Antanasia de Devonshire se trouvait toujours dans les rues de Londres à cette heure plus que tardive. Elle aurait du être rentré depuis plus d'une heure, mais une affaire urgente, auprès d'une pauvre jeune fille violée, l'avait retardé. Anya aurait pu difficilement laisser cette jeune femme, puisque, cette dernière était tombée enceinte de son bourreau. La jeune femme n'osait pas imaginer, ce que la fille pouvait ressentir. Cela devait être un vrai déchirement pour elle. Si on avait fait appel à la Duchesse, c'était bien parce que sa grandeur d'âme et sa générosité était connue de beaucoup. Même si elle n'avait pas connu ce traumatisme, on avait pensé que la jeune femme serait bien plus douée pour trouver une solution et aider cette pauvre fille. Dans ce cas, Anya n'avait pu trouver que deux solutions, soit la future mère gardait son enfant et continuait sa vie, tout en trouvant un mari pour l'aider, soit elle allait devoir entrer dans un couvent. La pauvresse qui n'était pas futée et qui ne se voyait pas entrer dans les ordres, préféra choisir la première solution. Pour l'aider dans sa nouvelle vie, Anya, lui avait donné une petite somme d'argent, argent qu'elle ne dépenserait pas pour de nouveaux tissus et elle lui proposa plusieurs noms d'hommes qui étaient veufs depuis quelques temps. La Duchesse de Devonshire, même si elle l'aurait bien voulu, ne pouvait pas faire plus. Elle savait que ces hommes recherchaient une épouse pour les aider à élever leurs enfants, maintenant la fille n'avait plus qu'à prendre son destin en main.

Du haut de son grand cheval blanc, Antanasia trottait tranquillement dans les rues de Londres en compagnie de deux serviteurs, l'un était son palefrenier, l'autre sa femme de chambre qui ne la quittait jamais lors de ses sorties. La présence masculine du palefrenier rassurée beaucoup la jeune Duchesse, surtout que les rues étroites de Londres, n'avaient rien de très rassurantes. Si elle se serait trouvée seule, la jeune femme était sûre qu'une personne serait déjà venue l'attaquer. Par chance, après les récents évènements du mariage royal, les soldats du roi patrouillaient dans les rues de la ville et il n'était pas rare de croiser quelques uns. Cette présence apportait à Londres un air bien plus sécurisant. Tout de même, la jeune femme se posait toujours de nombreuses questions à propos de cette mystérieuse Rose Noire. Qui pouvait bien appartenir à ce groupe d'assassin ? C'était de la pure folie, surtout que le roi Henry VIII dirigeait le pays d'une main de fer, ses hommes étaient partout, tout comme ses informateurs. Comment donc cet homme avait pu organiser l'attentat contre le roi ? En tout cas, la Duchesse se doutait bien qu'avec toutes les personnes qui enquêtaient sur ce groupe, il allait bientôt être démasqué et ses membres périraient sur la parvis de la Tour ou en place publique, comme tout les traîtres.
Alors que la jeune femme continuait son chemin qui allait l'amener au Manoir que les Devonshire possédait à Londres, elle croisa sur le marché, qui est à cette heure, presque vide, le jeune Comte de Somerset, fils de Richard et de sa vipère de femme : Eléanor. Antanasia s'était vite prise d'affection envers ce jeune homme, dont la mère n'était sûrement la pire génitrice de ce monde. Bien que la jeune Duchesse se comporte telle une mère envers le jeune homme, elle le considérait comme un petit frère, celui que ses parents n'avaient jamais pu avoir.

« Monsieur Henri, mais que faites-vous donc seul à une heure aussi tardive ? Votre père doit être fort inquiet pour vous. » Dit la jeune femme, tout en arrêtant son cheval. Le jeune homme vint la rejoindre et il la salua à son tour.
« C'est toujours un plaisir pour moi aussi de vous voir. Comment vous portez-vous depuis notre dernière rencontre ? »

Je ne fus pas le moins du monde surpris que Madame Devonshir s’inquiète pour moi. Elle ’était un peu comme une seconde maman pour moi et elle avait aussi une petite fille il me semble donc ce devait être l’instinct maternel. Cependant je doute fort que mon père soit inquiet il avait beaucoup trop de souci avec ma propre mère pour s’inquiéter de mon absence. Il savait que j’avais mes affaires et ne s’inquiétais donc plus autant qu’avant.

« Rassurez vous, je suis certain qu’il a plus en son esprit plus de problèmes à réglés que de se soucier de mon absence. J’ai pris la peine de lui indiquer que je rentrerais tard. Tout va donc pour le mieux madame. »

Le plaisir était partagé. Dame Antanasia avait toujours d’excellent conseil. Grâce à elle j’arrivais à mieux comprendre certaines choses de la vie. Ce qui me tracassait en ce moment c’était mon amour pour Rose. Je ne pouvais en discuter avec mon père et je n’envisager même pas de le faire avec ma mère tant cette dernière était absente. Je songeais donc à en parler avec Dame Antanasia. Elle m’avait justement demandé comment je me portais.

« Eh bien, pour être franc, je ne le sais pas moi-même. Je devrais être heureux car mon cœur ne cesse de faire des bonds dans ma poitrine mais tout n’est pas comme je l’avais espérer. »

La présence de Dame Antanasia m’avait toujours fait le plus grand bien. Je me sentais comme protégé avec cette personne. Elle était d’une extrême gentillesse et compréhension envers moi. Je lui racontais souvent mes ennuis et mes remords. Elle était pour moi une très grande amie. Je décidais de lui en dire un peu plus à ce sujet là. Il y avait beaucoup trop de chose en moi pour que cela reste enfoui.
« Mme je suis amoureux d’une jeune femme et je dois vous avouez que je suis un peu perdu quand à la façon de l’annoncer à mon père car cette demoiselle ne fait pas partie de la noblesse. »

C’était mon plus grand problème du moment. J’aimais Rose il n’y avait aucun doute mais comment faire pour que mon père l’accepte sans me dire d’y renoncer ? Rose était tout ce que j’avais eu de plus beau jusqu'à présent. Elle me rendait plus heureuse que jamais. Je refusais de la quitter mais si mon père n’approuvait pas notre relation, il me faudrait choisir entre l’amour et la famille.

CHAPITRE II ♣ De précieux conseils.
L'existence du jeune Henri de Somerset peinait beaucoup la douce Antanasia. Comment des parents pouvaient-ils être aussi indifférents de leur enfant ? Encore pour la Comtesse de Somerset, Anya comprenait que son fils ne la préoccupait guère, mais pour le Comte, cela ne s'expliquait pas. Malgré les rumeurs qui racontaient que le jeune homme n'était pas réellement du même sang que le Comte, ce dernier s'était toujours très bien occupé du garçon. A moins que le soucie ne vint encore de la Comtesse Eleanor, donc cela prouverait que le Comte ne puisse pas s'occuper au mieux de son fils. Le jeune Henri était peut-être un adulte maintenant, mais il n'en restait pas moins que les rues de Londres étaient peu sûr ces derniers temps et mieux ne valait pas si attarder. D'ailleurs, la jeune femme ferait mieux de retourner chez elle. Cependant, elle ne voulait manquer l'occasion de bavarder avec le jeune homme.

« Bien Henri, mais vous devriez faire attention. Depuis, cette histoire avec la Rose Noire, les rues ne sont pas sûr, même si les soldats du roi sont de plus en plus présents. Je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur et je pense que vos parents aussi. »

Bienveillante, comme toujours, Antanasia ne perdait jamais une seconde pour émettre quelques recommandations et cela avec n'importe qui. Devenir mère l'avait beaucoup changé, elle était devenue bienveillante et plus soucieuse des autres, alors qu'avant, elle préférait suivre son instinct. Toujours du haut de son cheval, la jeune femme indiqua à l'un de ses serviteurs, qu'il se rende au manoir pour prévenir de son retard. Il était hors de questions, de laisser le jeune comte seul, alors qu'il semblait perturbé. Mystérieux, le jeune homme avoua à la Duchesse de Devonshire, qu'il ne savait pas lui-même comment il se portait, ainsi que son cœur faisait des bonds dans sa poitrine. Ainsi Henri avait donc des ennuis, mais que pouvait-il bien lui arriver ? Anya n'eut pas le temps de pouvoir poser sa question, que le garçon lui avoua qu'il était amoureux d'une jeune femme qui ne faisait pas partie de la noblesse. Ainsi était donc les préoccupations du jeune homme ?
Antanasia se souvenait alors de l'époque où elle fût partagée entre suivre l'homme qu'elle aimait ou bien rester sage et suivre sa raison. Par moment la passion amoureuse nous proposait de bien cruels dilemmes, mais l'amour était un sentiment rare, qu'on ressentait rarement dans une vie. Pour la jeune femme, même si cela pouvait apporter des problèmes, il valait mieux suivre son cœur.

« Henri, je pense que vous devriez en parler avec votre père. Il se peut qu'il soit compréhensibles envers vous et si la jeune femme dont vous me parlez n'est pas une sotte, elle pourrait plaire à votre père. Suivez votre cœur Henri et n'écoutez pas les autres. On m'a moi-même insulté de tous les mots à une époque, mais regardez, je suis mariée depuis maintenant trois ans au Duc de Devonshire. »

Antanasia espérait bien que son conseil n'apporterait pas d'ennuis au jeune garçon. Certaines familles étaient si étroite d'esprit, qu'elles pouvaient bien priver leurs enfants de tout bonheur, tout cela pour faire fructifier la fortune familiale.

La rose noir, personne ne savait vraiment qui ils étaient, d’ailleurs je me demandais s’ils étaient plusieurs ou si c’était une seul personne, a mon avis il s’agissait de tout un groupe, une seule personne ne peut pas agir en si peu de temps et en faisant autant de dégâts. Antanasia semblait inquiète, tout le monde semblait l’être.

« Rassurez-vous dame Antanasia, je suis un homme à savoir me défendre, mais je ne rentrais justement à la maison. Je serais très prudent. »

Le chemin de la maison était un peu long et il ferait sombre, mais je n’avais pas peur, si je devais croiser quelqu’un, cela se ferai. Je ne pouvais pas l’éviter, c’était le destin comme on le disait. Elle me conseilla d’en parler à mon père. Selon elle je devais suivre mon cœur. Mon cœur me disait de l’écouter. Si je gardais ça en moi, j’aurais de plus en plus de mal à garder cela secret. Ca ne me plaisait pas de devoir me cacher, et je voulais que tout le monde soit au courant de l’amour que j’avais pour elle. Mme Antanasia n’avait peut être pas tout à fait tort.

« Je crois que je vais suivre votre conseil. Je n’ai plus envie de me cacher. »

Je lui parlais bientôt, son jugement serait ma porte de sortie. S’il ne l’acceptait pas je ne pourrais que partir. Me construire une nouvelle vie, une nouvelle vie avec Rose. J’étais près à tout pour elle. Elle était tout ce qui comptait le plus au monde.

« Et vous dame Antanasia, comment allez vous ? »

Je me montrais ingrat en parlant de moi, dame Antanasia avait peut être aussi des soucis personnels. Je ne pouvais pas me permettre de me montrer narcissique, ce que je n’étais pas. Je me souciais aussi de beaucoup d’autre chose que moi, en général j’essayais de faire passer les problèmes des autres avant les miens, cela me permettait de prendre plus de temps pour y réfléchir. La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille loin de là.

CHAPITRE III ♣ Ne pas se retarder un peu plus.
Le jeune Henri pouvait bien se montrer prudent, mais que pourrait-il faire face à cette Rose Noire, parce que oui, Antanasia se doutait bien que ce groupe ne devait pas être composé, que d'un seul homme, il devait y en avoir d'autres. Peut-être même qu'elle en connaissait certains. La jeune femme frissonna à cette idée. Imaginer que l'un de ses amis soit de la Rose Noire lui était impensable, mais cela pouvait être vrai, il ne fallait pas, qu'elle le nie. En tout cas, ces personnes feraient mieux d'être pendu au bout d'une corde, avec tout le mal, qu'elles faisaient à l'Angleterre. Ces personnes mortes, lors du mariage, n'avaient rien demandé, elles étaient toutes innocentes. Lors de chacune de ses prières la jeune femme, prenez quelques instants pour prier pour le salue de ces personnes et de leur famille.

« Soyez bien prudent alors, je ne tiens pas à apprendre votre disparition, un jour en me promenant dans les rues de Londres. »

La jeune femme jeta un regard au ciel, le soleil commençait à descendre de plus en plus, il faudra bientôt qu'elle retourne chez elle, sinon elle subirait encore quelques remontrances de la part de son mari. Antanasia descendît alors de son cheval et garda les rênes entre ses mains, pour que l'animal ne s'enfuit pas.
Le garçon lui dit alors qu'il suivrait le conseil qu'elle venait de lui donner. Sage idée, même si elle pouvait être lourde de conséquences. Mais le Comte de Somerset n'était pas un homme dure, lui même, si il fallait en croire les racontars, avait une relation avec une lady, faisant ainsi de la comtesse une femme humiliée.

« Henri, acceptez-vous de faire quelques pas avec moi, je ne voudrais pas que mon époux s'inquiète de mon retard. La jeune femme continua de parler sans attendre que le jeune comte ouvre à nouveau la bouche. Ne blâmez pas votre père si ce dernier n'est pas d'accord avec votre relation, avec cette jeune femme, il faudra vous armer de patience pour le convaincre. »

Anya fît un petit sourire et elle commença à marcher, son cheval, toujours à ses côtés, suivait sa maîtresse. Le jeune Henri lui aussi marchait avec elle. Au moins, ils retourneraient chez eux ensemble, même si leurs demeures ne se trouvaient pas proches l'une de l'autre, elle contraignait le garçon à retourner chez lui. Henri demanda alors à la Duchesse si elle se portait bien. Devant cette gentillesse, la jeune femme sourît à nouveau.

« Je me porte bien, même si cette Rose Noire m'effraye quelque peu. Mais je suis sûre que prochainement, le roi réglera ce problème, rien ne peut lui faire obstacle sans en payer le prix. »

Avec ces derniers mots, Antanasia faisait bien sûr allusion à Anne Boleyn sa chère amie disparue, sous les coups de ce monstre. La jeune femme trouvait toujours cette mort injustifiée, surtout que la reine était innocente de tout ses actes, elle aimait son mari et jamais, elle ne l'aurait aussi vulgairement trompé. Tout cela n'était que complots, mais des complots aux lourdes conséquences.

CHAPITRE IV ♣ Une envie d'aider.
« Je le serais Henri, mon mari veille à chaque moment à ma protection, avec lui il ne risque rien de m'arriver. »

Antanasia adressa un sourire au jeune Henri de Somerset. Même si la présence du jeune homme, à cette heure aussi tardive, la Duchesse de Devonshire était bien heureuse de l'avoir à ses côtés. Au moins, elle avait une personne à qui parler, pas comme la servante, envers qui la jeune femme a beaucoup d'inimitié. Mais cela, c'était une autre histoire, Anya n'appréciait qu'une seule de ses servantes et c'était la jeune Aliénor, pour qui, elle ressentait une profonde amitié. La brune ne préférait cependant pas mentionner le nom de la gouvernante de sa fille, puisqu'elle jalousait cette femme, pour qui son Agnès ressentait beaucoup d'amour. Antanasia savait pourtant, qu'elle ne devait pas haïr cette femme, mais son cœur de mère, lui disait qu'elle pouvait être une menace pour sa relation avec sa fille.
Antanasia marchait toujours aux côtés du fils du comte de Somerset, son cheval, qui était très bien dressé, continuait toujours de la suivre. La Duchesse qui aimait beaucoup les animaux, c'était très vite attaché à cette jument, qui la suivait à chacun de ses déplacements. L'animal était somptueux avec sa robe blanche, qui contrastait beaucoup avec les cheveux bruns de sa maîtresse. En tout cas, le jeune femme donnait toujours de rigoureuses consignes en ce qui concernait les soins de sa jument. Et même, si elle était une femme aimable, elle n'hésiterait pas à punir la personne qui oserait faire du mal à sa jument.
Le jeune Henri prît alors la parole, pour confirmer que le roi serait sortir l'Angleterre de cette situation désastreuse. Pourtant même si la Duchesse de Devonshire l'espérait, elle émettait une certaine réserve, elle savait de quoi Henry VIII était capable, mais que pouvait-il faire, face à des personnes dont on ne connait rien ? Si il arrivait à ne serait-ce que démanteler cette organisation, même sans en attraper le chef, cela relèverait du miracle.

« Espérons que cela se déroule en notre faveur et que d'autres personnes ne périssent pas sous le coup de la folie de certains fanatiques de l'ancienne religion. »

Le temps passait et les deux nobles se rapprochaient un peu plus de la demeure des Devonshire. Anya ne savait pas encore quelles attitudes, elle devait utiliser. Elle aimerait bien prendre le jeune Henri sous son aile, mais cela enclencherait la colère de la Comtesse de Somerset et ce n'est pas ce que Antanasia désirait. Après tout, la comtesse pouvait se montrer redoutable. De plus, la Duchesse savait que le comte de Somerset tenait beaucoup à son fils, cet homme même si il était peu présent, il sera très bien protéger son fils de sa redoutable femme. Peut-être, qu'elle devrait aussi parler au comte des tourments de son fils, cela pourrait peut-être aider ces deux hommes à rester unis.

Je fus heureux de savoir Antanasia entre de bonnes mains. Son Mari aurait pu être mon père tout comme elle ma mère. En y songeant c’était étrange … j’ignorais qui étais mon vrai père. En l’ignorant je ne me connaissais pas. C’était comme si je n’avais pas de réel identité. Oui j’étais un homme mais j’ignorais encore beaucoup de chose sur moi. J’ai toujours considérer Richard comme mon vrai père, il a toujours tout fait pour moi, c’est lui qui m’a élevé la plupart du temps. Ma mère ne s’est jamais occupée de moi.

Nous continuions de marcher à travers le village. Je jetais par moment un coup d’œil à la magnifique Jument d’Antanasia. Je montais de temps en temps à cheval pour faire plaisir à mon père surtout car ce n’était pas vraiment ce que je préférais. J’espérais aussi que toute cette histoire se termine sans plus de morts. C’était regrettable. Pour ma part je préférais ne pas penser à la mort, elle était certes présente plus que jamais en ce moment mais l’idée de la mort elle-même m’effrayait un peu.

-Je l’espère aussi, je me demande ce qu’ils recherchent.
En s’en prenant au roi tout ce qu’ils risquaient c’était la mort. Le ciel s’obscurcissait de plus en plus. La lune commençait à s’apercevoir. Bientôt il ferait nuit sur Londres. J’ignorais l’heure qu’il était mais me doutait qu’il faudrait que je rentre prudemment. La demeure de mes parents est située un peu plus à l’écart de la ville parmi les autres maisons bourgeoises.
-C’est ici que nos chemins doivent se séparer Mme, faites attention à vous, les nuits sont loin d’être sures.

Je me demandais si je ne devais pas l’accompagné jusqu’au bout, je m’en voudrais si jamais il lui arrivait malheur. Je pouvais tout aussi bien revenir sur mes pas ensuite, cela ne me dérangerait pas.

-Souhaitez-vous que je vous accompagne jusqu’à chez vous ? Sa maison ne devais plus être très loin, j’avais encore quelques kilomètres à parcourir pour rejoindre la mienne, ayant l’habitude de marcher cela ne me dérangeait guère.

CHAPITRE V ♣ Poursuivre son chemin jusqu'à sa demeure.
L'heure de se séparer avait sonné. Antanasia le savait et elle se sentait rassuré pour le jeune Henri qui irait bientôt rejoindre sa demeure, s'éloignant ainsi des troubles d'une nuit londonienne. Un silence presque pesant c'était abattu entre les deux protagonistes, comme la Duchesse ne savait que dire, elle laissa le jeune homme à ses réflexions à propos de la Rose Noire, lui aussi et comme tout le monde en Angleterre, se demandait ce que ces personnes pouvaient bien recherchés en causant tout ces maux. Depuis l'épisode qui s'est déroulé durant le mariage du roi, Antanasia avait une certitude, la Rose Noire en voulait au roi, mais que lui reprochait-il ? Ca la jeune femme l'ignorait, elle avait bien essayé de questionner son mari, mais lui aussi ne savait que dire à propos des revendications de ces personnes. Même si la belle germanique ne savait que dire à propos de ces hommes revanchards, elle les voyait comme des fous, des personnes qui souhaitaient qu'enliser le pays dans de profonds troubles. Et ce qu'elle en déduisait de cela, c'était que le peuple anglais, serait le premier à souffrir de ces malheurs, comme toujours. A chaque guerre, famine, c'était le peuple qui souffrait le plus, qui sortait son argent en se tuant à la tâche pour payer des armes, jamais les plus riches. Cela serait plus simple si tous le monde payé des impôts, le pays serait plus riche et plus à même de sauver son peuple. Si cette crise continuait, la Rose Noire finirait bien par devenir la Faucheuse des plus pauvres.

« Personne ne le sait, mais il se peut qu'un jour, ces fanatiques dévoilent leurs idées et envies pour l'Angleterre. En tout cas, avec les morts qu'ils causent, rien ne peut ressortir de bon, de ce groupe. »

La jeune femme avait parlé gravement, laissant aller son propre avis, alors que logiquement une femme ne devait pas avoir d'opinion. Cependant Antanasia le savait, Henri ne s'offusquerait pas de l'entendre proférer de telles paroles.
La Duchesse de Devonshire toujours suivi de sa servante, s'approchait de sa demeure, elle demanda alors à la femme de marcher, jusqu'au manoir, pour qu'un palefrenier la rejoigne en chemin pour prendre sa jument et la conduire jusqu'aux écuries. La servante ne pouvait défier cet ordre et elle accepta, même si cela était à contre cœur. Antanasia regarda alors la femme partir et se tourna vers Henri.

« Non, vous pouvez prendre tranquillement le chemin de votre demeure. Si une personne vint à m'attaquer, je serais sur mon cheval et personne ne pourra me rattraper, quand il sera au galop. La jeune femme marqua une pause, avant de reprendre la parole. J'espère vous revoir prochainement, vous et votre père. Prenez soin de vous Henri et aussi de la jeune femme qui fait battre votre cœur. »

Antanasia fît alors un signe de tête au jeune homme et c'est sans difficulté, qu'elle monta sur son cheval. Il était toujours étonnant de voir ce petit brin de femme se débrouiller aussi aisément sur un cheval, mais c'était indéniable, la Duchesse de Devonshire était une excellente cavalière. Elle continua alors son chemin après avoir quitté le jeune Henri de Somerset, alors que se trouvait à un kilomètre de sa demeure, elle aperçut le fameux palefrenier, qu'elle avait fait demander. Elle galopa alors jusqu'à lui et quand elle le rejoint, elle se laissa conduire jusqu'à son foyer, là où elle retrouverais mari et enfant.

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