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 Ne m'importune plus, laisse-moi soupirer, je cherche le silence et la nuit pour pleurer. || Caterina & Olivier

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Ne m'importune plus, laisse-moi soupirer, je cherche le silence et la nuit pour pleurer.  || Caterina & Olivier Empty
MessageSujet: Ne m'importune plus, laisse-moi soupirer, je cherche le silence et la nuit pour pleurer. || Caterina & Olivier   Ne m'importune plus, laisse-moi soupirer, je cherche le silence et la nuit pour pleurer.  || Caterina & Olivier Icon_minitimeMer 5 Oct - 17:53



Ne m'importune plus, laisse-moi soupirer, je cherche le silence et la nuit pour pleurer.
© Never-Utopia





« Il pleut aujourd’hui. »
Un homme grand et blond, d’assez bonne allure et fort bien vêtu était assis sur un banc dans une petite pièce adjacente au bureau de Steven McArthur, un bourgeois anglais. Il avait parlé d’une voix assez grave mais sur le ton de la conversation, s’adressant à son interlocuteur. Mais l’homme en face de lui ne répondit pas. Oui, il pleuvait. Il pleuvait tout le temps de toute façon à Londres. Il pleuvait, mais à quoi bon le dire ? Ne pouvait-on laisser les gens constater la pluie par eux-mêmes, et cesser de les prendre pour des demeurés ? Seulement, Olivier de Breuil ne laissa rien transparaitre de ses pensées, et ce contenta d’adresser au blond un sourire poli, décevant ainsi l’espoir de ce dernier de lancer une conversation. Le français n’était pas là pour cela de toute façon, il devait voir Monsieur MacArthur, auprès duquel il s’était endetté la veille en jouant. Non pas que son adversaire ait était très chanceux, il l’avait battu avec un trois et un quatre, mais une fois de plus, les dés avaient été contre lui.

Olivier avait découvert le jeu à seize ans. Et jamais il n’avait gagné. Pas une seule fois en douze ans. Si cela devait lui arriver, il tentait le hasard une fois de trop et repartait ruiné, après avoir rejoué sur parole. C’était à se demander pourquoi il continuait, et pourquoi il prenait un vif plaisir à perdre plus d’argent qu’il n’en possédait à chaque fois. Mais cela faisait longtemps que le Comte avait cessé de chercher à s’expliquer son addiction. Il se contentait de la subir passivement et silencieusement, comme tout le reste d’ailleurs. Mais s’il jouait souvent, et parfois sur parole, il était toujours là à la première heure le lendemain pour payer la dette contractée à son créancier. Et cette fois-ci ne faisait pas exception.

Il était donc dans une petite pièce faisant office de salle d’attente dans la maison du bourgeois. Il aurait sans nulle doute très bien supporté le sort qui l’avait forcé à attendre plus d’une heure, sans les incessantes remarques de l’homme blond arrivé peu de temps après lui et qui ne cachait ni son impatience, ni son ennui. Olivier avait pris le temps de détailler la pièce, qui était belle et grande, et témoignait que son hôte avait des fonds et ne se souciait certes pas de la petite somme qu’il était venu lui rendre, bien que ce soit pour le brun plus une question d’honneur que de finances. Tout était élégamment arrangé, MacArthur avait du gout, et de temps en temps, on pouvait voir quelques somptueux détails qui mettaient en avant la pièce, mais qui faisaient honneur à la modestie de leur propriétaire qui n’avait pas voulu dévoiler son argent sous trop de faste et d’inutiles comme beaucoup d’autres bourgeois alors.

On le reçut enfin, de façon très polie et courtoise. On le remercia beaucoup, et le convia à manger déjeuner même, jugeant que le chevalier était un gentilhomme. La naissance d’Olivier ne l’avait pas quittée, et on devinait aisément la noblesse sous ses manières, sa tenue, sa simple façon d’être. Il déclina l’invitation avec un sourire qui éclaira un instant son visage impassible, simple question de politesse. On lui fit savoir qu’il était toujours le bienvenue, ce à quoi il répondit par un nouveau sourire avant de prendre congé et de laisser sa place au blond qui trépignait littéralement d’impatience.

Olivier n’avait plus qu’à retraverser Londres dans pratiquement toute sa longueur pour rentrer chez lui. La pluie s’était arrêtée un moment, et les gens se pressaient, espérant pouvoir faire leurs travaux avant qu’elle ne reprenne de plus belle. Dans toute cette agitation, le brun semblait être un point rajouté après coup. Il marchait lentement, comme s’il avait été ailleurs. En réalité, il prenait un certain plaisir à détailler ces gens qui s’agitaient tout autour de lui. Cela lui rappelait le bourg près de son château. Tous ces visages connus et aimés lui revinrent en mémoire. Et puis ce visage détesté aussi. Il fronça les sourcils, et secoua la tête pour chasser cette image. Cette époque était révolue, c’était fini. C’était ce qu’il fallait se dire. C’était ce qu’il se disait. C’était ce qui le tenait vivant, et en pleine possession de sa raison.

La pluie qui avait un moment déserté la capitale anglaise surpris ses habitants alors que le Comte n’avait fait que la moitié du chemin. Il continua d’avancer encore un moment, mais il fallut qu’il se rende à l’évidence, il ne pourrait défier plus longtemps les éléments sans revenir chez lui trempé et tomber malade. Et comme cette perceptive lui déplaisait assez, il décida de s’abriter sous un porche et d’attendre que cela se calme. Il resta donc un moment debout, à regarder passer les voitures et courir les passants les plus courageux, les plus pressés, ou les plus proches de leur destination, selon les cas. Mais assez rapidement ceux-ci disparurent, et seules quelques voitures continuèrent à avancer dans les rues de Londres. Olivier était occupé à détailler les chevaux qui tiraient celle qui venait d’apparaitre au coin de la rue quand en face, une jeune femme bravant la pluie arrivait. Elle lui rappelait vaguement quelque chose, il avait dû la voir une ou deux fois, mais elle était trop loin pour qu’il la reconnaisse formellement. Il cligna pourtant des yeux, en remarquant qu’elle ne semblait pas avoir vu, ou être vue par la voiture qui continuait d’avancer. A ce rythme-là, il allait y avoir accident. Il fit donc un pas en avant, s’exposant à la colère du ciel anglais, pour interpeller le cocher ou la jeune femme, qu’importe, pourvu que l’un d’eux s’arrête. « Hé là ! Attention ! »

Non, cela n’y faisait rien, sa voix avait été recouverte par le son de l’eau qui tombe et qui s’écrase sur les pavés sombre, on ne l’avait pas entendu, et chacun continuait son chemin ignorant totalement l’autre sous le regard impuissant du chevalier.
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MessageSujet: Re: Ne m'importune plus, laisse-moi soupirer, je cherche le silence et la nuit pour pleurer. || Caterina & Olivier   Ne m'importune plus, laisse-moi soupirer, je cherche le silence et la nuit pour pleurer.  || Caterina & Olivier Icon_minitimeLun 2 Jan - 14:12

Pourquoi dois-je me comporter comme une comtesse ? Alors, que mon désir le plus fou est de demeurer avec le peuple. De pouvoir aimer, épouser qui on veut sans accepter une alliance pour sa famille pour que celle-ci s’enrichisse. Pourquoi suis-je née fille ? Si, j’avais été un homme, je pourrais épouser selon mes envies mais il fallait qu’elle corresponde à la demande familiale. Née riche, n’est pas une source de plaisir. Qu’en pensez-vous mes lecteurs, faut-il naitre riche pour être heureux ? Non … Regardez cet homme, ou plutôt ce marchand de poisson heureux … Même si sa condition est misérable, son regard est heureux. Je donnerais tout pour gouter le bonheur … Combien de temps n’ai-je pas aimé une personne ? Des mois...Des années … Je m’avançais vers l’étal aux tissus, je souriais au vendeur. Il me montrait ces nouvelles étoffes. Je lui demandais si je pouvais les toucher. Il me fit un signe affirmatif. C’était un immense plaisir de caresser cette soie. Une seule étoffe retient mon étoffe, c’était une soie bleue. Je pris celle-ci et je payais. Je marchais dans les rues londoniennes, insouciante, douce. Les gens me dévisageaient, la plupart pensait que je faisais partie de cette horrible Rose Noir. Or, je vous assure et je le jure sur ma foi que je ne fais pas partir. Pourquoi donc, j’irais ? J’aime notre souverain. Et sérieusement, vous me voyez, faire partie d’un groupe de vilain ? Non. Je ne peux pas ! Vous me croyez ? Non ? Oui ? Tant pis. Laissons cela de côté, médisez-moi si vous le souhaiter. Je continuais ma marche, il vrais que depuis que ce groupe est là, tout le monde se demande qui est qui. La peur règne sur notre ville. Si seulement, je pouvais faire quelque chose. Je ne peux rien faire, je suis qu’une faible femme. Oui, une femme. Une femme ne se mêle pas de le politique ni des jeux dangereux. Rappelez-vous d’Anne Boleyn, seconde épouse du Roi Henry VIII, elle se fit décoller la tête par un bourreau français car elle avait eu des liaisons avec des hommes. Est-ce vrai ? Faux ? Pour Henry, oui. Cette décapitation lui a permis d’épouser sa « maîtresse » Jeanne Seymour. On se demande si cette femme allait enfin donner un fils au Roi sinon allait connaître sans doute le même sort que la précédente Reine. Henry devenait de plus en plus puissant. Comme un Lion régnant sans partage sur ses terres. Oui, Henry était notre Lion et nous étions son peuple. Et nul ne pouvait contester son droit, car si nous le faisons, il nous réduirait en miette. Et, il nous jetterait comme des déchets. Passons … Je suis qu’une femme et je n’aime pas me mêler de politique. J’en suis sûre que mes lectrices, vous avez une vie de rêve. Peut-être que vous n’êtes plus à la solde de votre époux, de votre père ou encore de votre frère. Je l’espère pour vous. Vous demandez quelles serez mon époque dans laquelle, j’aimerai vivre. Je vous dirais que l’époque dans laquelle je suis est magnifique malgré les tensions politiques des cours européennes. Enfin bref … Je percutais un carrosse. Je tombais sur le sol. Je n’avais pas eu le temps d’entendre la voix d’un homme.
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